Les industriels et financiers qui évoluent dans le champ des énergies renouvelables dans le monde doivent se persuader d’une règle économique évidente : de copieuses subventions unitaires sont compatibles avec de faibles volumes de production, mais elles devront rapidement décroître puis devenir nulles si les acteurs veulent accéder à de grands volumes de production. L’année 2008 en Espagne, avec un brusque arrêt des autorisations d’implantations des modules solaires, a clairement démontré qu’un Gouvernement, aussi écolo soit-il, ne pouvait pas subventionner à fonds perdus toutes les ambitions photovoltaïques qui se présentaient. L’EPIA (European Photovoltaic Industry Association) vient de publier une étude assez délirante qui envisage qu’en 2020 le photovoltaïque en Europe assurerait plus de la moitié de la ressource électrique globale (FIG.).
On ne comprend pas très bien l’intérêt d’une telle étude si en vis à vis ne figurent pas des hypothèses de réductions de prix des installations qui conditionnent les prix de vente des MWh produits, si les énormes moyens industriels et financiers à mettre en place ne sont pas étudiés. Je ne vois pas très bien comment implanter 40 GW par an de modules d »ici à 2012 en Europe avec une capacité mondiale de production de modules prévue en 2010 de 13 GW. De telles études au caractère publicitaire débridé, ne peuvent que discréditer les auteurs qui les réalisent.
LIRE un résumé de cette étude publiée par l’EPIA.


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