Le permafrost contient beaucoup plus de carbone organique qu’annoncé jusque là

                   Une équipe multinationale, animée par le Canadien C.Torcanai et l’Australien J.G.Canadell, vient de publier dans Global Geochemical Cycles les résultats d’une grande étude d’évaluation de la taille du permafrost et de ses teneurs en carbone organique. Cette étude a été menée de façon analytique à partir d’un découpage en zones de cette immense région autour du Cercle Polaire, de l’identification du type de sol et de caractérisation des nombreux types par des prélèvements. Cette étude considère que le permafrost représente une surface de 18,8 millions de km2 soit 16% de la surface des sols dans le monde. Les tourbières les plus riches en carbone organique, occupent 3,6 millions de km2, soit 20% de l’aire du Permafrost. Les auteurs considèrent que la quantité totale de carbone organique emprisonnée dans ces sols totalement ou partiellement gelés représente dans les 1672 milliards de tonnes de carbone organique, ce qui devrait représenter la moitié du carbone enfoui dans les sols, grossièrement estimé dans le monde aux environs de 3000 milliards de tonnes. Cette énorme quantité comprend plus de 1000 milliards de tonnes de carbone enfoui jusqu’à trois mètres de profondeur, le restant étant enfoui plus profondément dans des estuaires par exemple. Leur estimation sur le premier mètre de profondeur à 500 milliards de tonnes de carbone organique représente le double de ce qui était admis jusqu’à présent affirment les auteurs de l’étude.

Permafrost-carbon-profondeur

LIRE l’étude de référence en question.

Le 2 Juillet 2009

Commentaires

2 réponses à “Le permafrost contient beaucoup plus de carbone organique qu’annoncé jusque là”

  1. Avatar de imago
    imago

    Je ne suis pas sûr de comprendre les implications de cette découverte.
    Ce carbone organique il est déjà devenu du charbon ou bien il va pourrir et libérer du méthane si le permafrost fond ?

  2. Avatar de ray
    ray

    Le dégel s’accompagnera de dégagements de méthane et de CO2 qui inquiètent beaucoup les spécialistes. C’est une des boucles positives du réchauffement climatique qui peut accélérer le phénomène.

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