Europe: quatre milliards d’euros pour accélérer certains projets énergétiques

Eolien-offshore                         La Communauté Européenne ne dispose d’aucune politique énergétique globale clairement discutée et établie, faute de compétences techniques pour en bâtir une et faute de leadership pour imposer un compromis aux Etats divisés sur les choix. Le développement de l’énergie nucléaire et le démantèlement des centrales au charbon ou lignite les plus polluantes sont des sujets tabous qui ne peuvent pas être abordés. Alors les choix européens se préoccupent de sujets qui ne fâchent personne, ou presque. Le Parlement et le Conseil de l’Union Européenne viennent de décider de sponsoriser en 2009 et 2010 un total de 47 projets énergétiques pour la somme de 3,98 milliards d’euros. Ces projets concernent les infrastructures gazières (1,44 mrds), le réseau électrique (0,91 mrds), les éoliennes offshore (0,565 mrds) et le captage-séquestration du CO2 (CCS) pour 1,05 milliards d’euros.

Parmi ces projets dont la liste a été établie par les Députés Européens, il est possible de noter les choix suivants:

– 200 Meuros pour le projet Nabucco dont le lancement est fort improbable, en raison de l’hostilité du Gouvernement allemand qui ne veut pas peiner son allié russe,

– 200 Meuros pour le renforcement en France de l’axe gazier Afrique-Espagne-France,

-200 Meuros pour la connexion gazière France-Belgique,

– 225 Meuros pour l’interconnexion électrique France-Espagne entre Baixas et Santa Llogaia en Espagne,

-315 millions d’euros pour le développement des réseaux électriques offshore en Mer du Nord et en Mer Baltique,

– 200 Meuros pour l’installation de très grandes éoliennes offshores (5 à 7 MW) sur les côtes allemandes (Borkum West et Nordse Ost)

– de nombreux projets de CCS pour des centrales au charbon qui vont échantillonner quelques fractions de gaz émis pour réaliser des pilotes à l’intérêt opérationnel très limité.

                      Ces décisions, complément des plans de relance économique nationaux,  illustrent l’absence de vision de l’Europe sur sa politique énergétique. Seule la politique éolienne offshore allemande avec Siemens et Multibrid (AREVA) va réellement obtenir une aide financière précieuse pour accélérer les développements en cours.

LIRE la décision du Conseil de l’Union.

CONSULTER la liste des projets établie par le Parlement (Voir l’Annexe page 37/44).

Le 10 Juillet 2009.

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