Le mirage de la reprise économique en Europe vient de se brouiller un peu plus avec des statistiques d’entrées de commandes à l’industrie au mois de Mai toujours sur le déclin. Eurostat, pour un indice 100 en 2005, publie des entrées de commandes corrigées des variations saisonnières à l’indice 83 pour la Zone Euro (FIG.), avec des scores de 73 pour l’Espagne, de 83 pour la France et de 85 pour l’Allemagne. Ces chiffres rendent bien hypothétique une éventuelle reprise d’ici à la fin de l’année, même si la santé des banques d’affaires américaines, financée par la spéculation, va beaucoup mieux.
Il est difficile d’admettre une sphère financière en bonne santé à côté d’un monde industriel en état délabré. Le déphasage temporel entre les deux mondes date du tout début de la crise, mais il n’est peut-être maintenant dû qu’au hasard. En effet la crise industrielle semble bien plus profonde qu’il n’y paraît. Crise d’adaptation de l’offre produit à une demande en pleine mutation. Demande plus impliquée par l’impact de ses choix sur le monde pour les nouvelles générations, moins dépensière pour les générations vieillissantes aux revenus limités et au capital largement écorné par les crises boursières.
Le 23 Juillet 2009.


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