Les industriels du photovoltaïque allemand ont largement profité, depuis des années, de la politique tarifaire obligatoire et très généreuse appliquée à la génération de courant d’origine solaire dans leur pays (LIRE). Mais une telle approche de distorsion forte des conditions de marché, crée des émules et attire tous les producteurs de modules du monde vers le nouvel Eldorado. Depuis le quasi arrêt des autorisations ruineuses de mise en route d’installations photovoltaïques en Espagne, en fin 2008, toute la profession, en sous charge de travail et sevrée de commandes, s’est rabattue sur le marché allemand où, depuis, on s’étripe. Les constructeurs chinois arrivent avec des prix de quasi dumping et raflent les commandes des opérateurs. Les Groupes allemands comme Conergy ou Solarworld se sont officiellement émus de cette situation, nous informe l’Agence Bloomberg, et demandent l’instauration de barrières douanières tarifaires européennes applicables aux importations de produits chinois subventionnés.
Cette situation montre les limites d’une politique de « Feed in Tariff » trop débridée. Elle illustre également l’immense malaise d’une industrie allemande des modules photovoltaïques qui a grandi dans un marché largement favorisé jusque là et qui se retrouve avec des procédés peu efficaces (LIRE), en concurrence avec une production asiatique à très faible coût. Mais l’instauration de barrières douanières, associées à des aides tarifaires importantes, n’est-ce pas un peu trop demander à la collectivité européenne de la part des acteurs industriels d’une politique écologique allemande qui ne rêvaient, il y a un an à peine, que d’exportations triomphantes vers tout le restant de l’Europe.
Le greenbusiness, c’est d’abord du business. Il faut être compétitif pour survivre! Zut alors!
Le 25 Août 2009

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