Un sondage réalisé au début du mois par l’institut de sondages Pew Research auprès de 1500 américains indique que le réchauffement climatique fait de moins en moins recette dans ce grand pays. Ils étaient il y a un an 71% à affirmer qu’il existe de solides évidences d’un réchauffement climatique, ils ne sont plus que 57% cette année à répondre positivement. Inversement ils étaient 21% il y a un an pour affirmer qu’il n’existe aucune évidence sérieuse, ils sont 33% cette année.
Une analyse plus détaillée montre que la réponse est politiquement très clivée entre Démocrates et Républicains (FIG.) mais que les deux sensibilités politiques sont touchées par la décroissance des réponses positives à la question posée.
La classe des 18-29 ans avec 64% des réponses positives, en baisse de 10 points par rapport à la réponse d’il y a un an, est à 7 points au dessus de la moyenne.
Enfin, géographiquement on peut observer de nets clivages entre le Sud Atlantique des Etats-Unis régulièrement touché par les ouragans (66% de réponses positives) ou l’Ouest Pacifique qui connaît de longues périodes de sécheresses (65% de réponses positives) et le Midwest qui après un été pourri ne répond positivement qu’à 48% à la question.
Une question plus complexe concernant la politique de « Cap & Trade » des émissions de CO2 aux Etats-Unis montre que 55% des américains n’en ont jamais entendu parler. La moitié des américains se déclarent favorables à la mise en place de règles de limitation des émissions de GHG. Ils sont majoritaires dans le Nord Est et le Sud Ouest des Etats-Unis et minoritaires ailleurs. Les personnes diplômées sont majoritairement (59%) favorables à de telles mesures.
L’intérêt de ce sondage réside dans la mise en évidence de clivages profonds dans la perception du monde par la population américaine. Clivages en fonction de la sensibilité politique, de la région et de l’âge. Il ressort également que la mission de vulgarisation de ces problèmes par l’Administration en place, après la période obscurantiste précédente, est pour l’instant un échec. Est-elle peut-être trop occupée par les querelles et la recherche de compromis avec les élus du Congrès à Washington et pas assez par une opinion publique de toute évidence sous informée?
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Le 23 Octobre 2009


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