L’aviation civile et le transport maritime international vont probablement se voir décerner à Copenhague un statut officiel et autonome. Cette promotion sera assortie d’objectifs de réduction des émissions de GHG qui reposeront pour l’aviation sur l’amélioration continue de l’efficacité énergétique des aéronefs commerciaux, sur l’optimisation des plans de vols et sur l’utilisation partielle ou totale des biocarburants. Dans le cadre de cette évolution l’International Council on Clean Transportation (ICCT) vient de publier une étude qui relate la progression de l’efficacité énergétique dans le transport aérien entre 1960 et 2008. Cette étude est basée sur un travail de simulations de vols types, réalisés par plus de 25 mille avions réellement livrés entre 1960 et 2008. Seuls les avions de plus de 30 places sont pris en compte. Les heures de vol annuelles ont été fixées à 2700 heures pour les avions régionaux, 2900 heures pour les mono-couloirs et 4200 heures pour les gros porteurs. Ce travail conduit à un résultat plutôt inattendu qui met en évidence les sauts technologiques de cette activité (FIG.I).
Sur la base d’un indice 100 en 1960, de la consommation par siège x km pour les avions passagers et par tonne x km pour les avions cargos, ces consommations ont été globalement réduites de 51% durant ce quasi demi-siècle. Mais il est possible de distinguer deux périodes de fortes progressions: la première entre les années 60 et le début des années 70 qui correspondent à l’arrivées de la gamme des B747; le seconde durant les années 80 qui correspond à la mise en service des avions moyens-courriers modernes. Mais depuis la fin des années 80, la profession a assisté à une stagnation des gains d’efficacité énergétique de la flotte d’avions, en raison d’un faible renouvellement des modèles, de l’allongement des séries par les constructeurs et surtout du très faible prix des carburants entre 1987 et 2004.
Les années 2010 avec la montée des prix du kérosène et la contrainte climatique devraient voir arriver de nouvelles générations telles que le gros A380, le dreamliner de Boeing ou le nouveau monocouloir régional MRJ de Mitsubishi Heavy équipé du nouveau moteur Pratt and Whitney (LIRE). En effet d’une consommation moyenne de 4,7 litres/100km * passager le transport aérien devrait tendre vers une consommation autour des 3 litres/100 km *passager qui est la consommation de l’A380 (LIRE). La courbe de la FIG.I devrait donc poursuivre sa chute, marquant ainsi un progrès d’au moins un tiers par rapport à 2007 pour atteindre l’indice 33 vers 2025 ou 2030.
LIRE l’étude de l’ICCT
Le 29 Novembre 2009

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