Les technologies solaires photovoltaïques par concentration (CPV) qui consistent à focaliser un rayon lumineux concentré 500 fois ou plus, sur une petite surface semi-conductrice généralement à triple jonction (FIG.) qui transforme l’énergie lumineuse en énergie électrique avec des rendements de l’ordre de 40%, ont fait l’objet d’une brève présentation (LIRE). Parmi les acteurs mondiaux l’allemand Concentrix, spin-off de l’Institut Fraunhofer, est un acteur de référence de cette technologie qui veut sortir des marchés de l’industrie spatiale pour s’étendre au large marché des fermes photovoltaïques.
Le français Soitec vient d’annoncer qu’il venait de prendre 80% des parts dans Concentrix, valorisé par cette transaction à 55 millions d’euros, et de signer un accord de licence et de coopération à long terme avec le Fraunhofer. Le LETI de Grenoble est associé à cet accord.
Il existe dans cette alliance une opportunité de voir l’Allemagne et la France s’associer dans le développement industriel d’une technologie innovante et dans sa promotion en Europe et dans les pays ensoleillés du monde entier. Outre son rendement de conversion, cette technologie est particulièrement intéressante pour équiper des fermes solaires dans les pays chauds. L’obligation de focaliser le rayonnement solaire sur une toute petite surface oblige le système à être équipé d’un système de suivi du soleil ce qui le disqualifie pour les applications domestiques banales. La production de masse de semi-conducteurs triple jonction à base d’éléments III et V de la table de Mendéleïev (FIG.) et la maîtrise de la confection de lentilles de Fresnel peu onéreuses, assurant la focalisation du rayonnement, sont les points clés de la réussite du système qui devra se battre avec les technologies photovoltaïques classiques peu onéreuses mais aussi avec le solaire thermique par concentration.
Le rendement de conversion qui devrait atteindre les 30% à la sortie de l’onduleur, et la simplicité de mise en oeuvre avantageront la voie CPV. Des fermes solaires plus compactes, amorce de downsizing à la japonaise, sont la voie évidente vers des coûts et donc des investissements en foncier, en implantations, en supports mécaniques, en moteurs et autres accessoires réduits.
LIRE le communiqué de Soitec.
Le 11 Décembre 2009

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