Les mêmes causes conduisant aux mêmes effets, la gestion de l’endettement de la France ne connaissant essentiellement que des actions tendant à l’accroître, comme c’est le cas de la baisse de TVA dans la restauration (réforme structurelle) ou plus récemment de l’emprunt occasionnel destiné à restaurer le standing de nos Universités, il est probable que la tendance à l’aggravation observée durant les trimestres précédents est extrapolable aux deux derniers trimestres 2009. Sans grand risque de commettre un grave contresens, il est possible par une loi quadratique simple, de prévoir que la dette publique de la France devrait se balader autour des 1600 milliards d’euros à la fin de l’année (FIG.), c’est à dire dans quinze jours.
Tout cela n’est pas très grave nous assure notre ami Lucas, puisqu’il y a derrière la caution du bas de laine des Français qui, on le sait, est copieusement rempli… en moyenne. Finalement l’Etat s’endetterait à notre place…il nous rendrait service et nous dispenserait d’aller quémander de l’aide chez notre banquier aux dents acérées. C’est le modèle français classique dans lequel l’Etat s’occupe de tout… ou presque.
Il est possible qualitativement de se trouver satisfait d’un tel raisonnement, mais là où le bât blesse c’est lorsqu’on essaie de quantifier la progession annualisée de cet endettement. A mi-2009 il représentait 1428 milliards d’euros, soit une croissance de 160 milliards d’euros par rapport à mi-2008. Cette variation, sur douze mois, représente 6000 euros par foyer français. Si l’extrapolation vers les 1600 milliards se réalise à fin 2009, cet endettement représentera une aggravation autour des 280 milliards d’euros en douze mois, soit 10000 à 11000 euros par foyer.
On le voit, ce rythme de croissance est insoutenable, il ne pourra probablement pas tenir jusqu’à la prochaine échéance électorale présidentielle…sauf si, miraculeusement, une vigoureuse reprise économique prenait son essor dans notre pays. Mais doit-on, en politique, croire aux miracles?
Le 17 Décembre 2009


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