Les délestages du réseau électrique français conséquences de la régulation trop rigoureuse des prix

 Comme tout pays en voie de développement, la France ne sait pas alimenter en énergie électrique l’ensemble de ses régions dès que les températures passent en dessous de zéro degrés. Le gestionnaire du réseau est alors obligé à procéder à des délestages pour le plus grand plaisir des consommateurs d’électricité des régions les plus exposées. Bien sûr tout cela n’altère en rien l’assurance de ceux qui nous dirigent, ni la certitude des Etats Majors des Sociétés en charge de la génération d’électricité dans notre pays, d’être les meilleurs techniciens du monde. Le parc électrique français, trop rigide, mal entretenu et peut-être initialement mal conçu vieillit mal. Ce n’est qu’une constatation, comme le montre la chute du solde des échanges avec nos voisins qui va en s’accélérant et qui est bien plus rapide que l’accroissement des consommations nettes (FIG.I). Le réseau électrique français a de plus en plus besoin de ses voisins pour passer les pointes d’appel de puissance, bien sûr tout cela se fait à prix cher et avec moultes émissions de CO2.

électricité-solde-france-cumul-2009-11 

Cette situation de grande décadence, imputable à l’inaptitude de l’outil en place à pallier les insuffisantes productions électronucléaires (FIG.II)

 électricité-nucléaire-2009-S1

est à mettre en perspective avec la politique de prix de vente de l’énergie électrique pratiquée par le gouvernement de notre pays (FIG.III).

électricité-prix-europe-2009-S1

Depuis des lustres les prix de l’électricité en France, faisant l’objet d’une surveillance tatillonne de la part de notre Administration, sont parmi les plus bas d’Europe. Ne faut-il pas voir dans cette situation une des raisons majeures qui ont poussé les industriels du secteur à éviter d’investir dans notre pays? L’ancien patron d’EDF avait demandé une revalorisation de 20% des tarifs. De 127 euros par MWh pour les foyers ils passeraient ainsi vers les 150 euros ce qui serait encore inférieur aux tarifs pratiqués dans les grands pays européens. Cette demande apparaît aujourd’hui comme tout à fait raisonnable. 

VOIR les prix de l’électricité en Europe publiés par Eurostat

Le 22 Décembre 2009

 

Commentaires

23 réponses à “Les délestages du réseau électrique français conséquences de la régulation trop rigoureuse des prix”

  1. Avatar de I.Lucas
    I.Lucas

    Il n’y a pas que les prix dans la vie, il y a aussi le symptôme NIMBY …
    le délestage est la conséquence première
    – de la difficulté de construire des centrales dans certaines zones
    – de la difficulté tout aussi grande de construire des lignes Haute Tension
    ° ainsi les projets de ligne HT entre la France et l’Espagne n’ont pu être réalisés depuis plus de 25 ans (le dossier a été débloqué avec médiation européenne en 2008)
    ° les liaisons avec la Provence et la Bretagne sont insuffisantes
    bien sur l’économiste dirait que si on ne peut ni construire de nouvelles centrales, ni de nouvelles lignes, il faut élever le tarif de vente de l’électricité dans ces deux régions (mais dans ces deux régions seulement!)
    le pragmatique remarquera qu’il faut une petite piqure de rappel pour décider les investissements dans le réseau.
    La coupure d’hier a été suivie d’un communiqué du Ministre annonçant les investissements en question …
    rien à voir avec la situation des prix
    EDF a utilisé ses bénéfices (car même si les prix en France sont plus bas que chez nos voisins, ils restent rémunérateurs) pour acheter British energy au Royaume Uni et Constellation aux USA

  2. Avatar de JP
    JP

    L’analyse ne tient pas. Vous tirez des conclusions générales à partir d’un évènement exceptionnel, la proportion inhabituelle de centrales à l’arrêt depuis le printemps, à cause des grèves des équipes chargées de la maintenance.
    Quant au fait que le système disjoncte parfois, mais rarement si on compte bien, c’est normal et préférable. Il faudrait sinon investir dans des capacités qui resteraient inutilisées 99,99% du temps, ce qui serait un énorme gaspillage.
    Quant au prix trop bas qui ferait fuir les éventuels investisseurs étrangers, vous avez perdu de vue le but final souhaitable. Les investissements étrangers ne sont pas un but en soi. Si ces investisseurs ne peuvent pas ou ne veulent pas proposer aux clients d’aussi bons tarifs qu’EDF, alors ces investisseurs étrangers ne sont ni utiles ni désirables.
    Il n’y a aucune raison objective d’augmenter les tarifs. Au contraire, il serait logique de les baisser, puisque le parc nucléaire est maintenant amorti, et que sa durée de vie a été prolongée bien au delà des prévisions.
    A moins bien sur que l’on ne veuille faire d’EDF une nouvelle pompe à fric au bénéfice de qui vous savez.
    Très déçu de vous voir abonder dans le sens des rapetous sans recul critique.

  3. Avatar de Berenger
    Berenger

    Le différence de prix entre l’électricité en France et celle du reste de l’Europe est plus que normale. Le parc nucléaire français a couté extrêmement cher à construire, et a été financé … par des impôts. Les français ont donc payé pour avoir un prix de l’électricité moins cher.

  4. Avatar de I.Lucas
    I.Lucas

    @Berenger
    « Le parc nucléaire français a couté extrêmement cher à construire, et a été financé … par des impôts. »
    Non! c’est une légende.
    Le parc nucléaire a été financé par emprunts, pas par l’impôt.
    Les emprunts sont destinés à être remboursés et l’ont étés.
    La seule différence avec une compagnie qui aurait été privée est
    qu’une compagnie privée aurait eu un besoin en fonds propres supérieur à EDF, pour réaliser le même programme d’investissement
    et que des emprunts coutent moins cher que des fonds propres ;
    donc au total EDF a bénéficié d’un léger avantage comparé à une société privée.
    Mais, il faut le répéter aucun finacement par l’impôt!

  5. Avatar de ray
    ray

    Donc si je vous comprends bien mes amis tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles et l’ancien patron d’EDF était un farfelu qui lançait des idées en l’air sans savoir. On va voir ce que dit le nouveau, mais il m’étonnerait qu’il rejoigne vos points de vue.
    Je pense personnellement qu’une énergie au juste prix est le premier geste à accomplir pour aller vers une gestion attentive des ressources.

  6. Avatar de ray
    ray

    Bérenger, quand on possède une vielle bagnole c’est vrai, elle est amortie. Mais cela ne veut pas dire qu’elle va vous coûter moins cher. N’oubliez pas qu’au cours du temps, apparaît et s’amplifie une nouvelle dépense: les coûts de maintenance et de réparations. L’entretien de nos centrales pour lesquelles il va falloir remplacer des éléments à l’interface du circuit primaire va coûter très cher à EDF. Les Français ont payé pour avoir du courant moins cher PENDANT UN CERTAIN TEMPS. Mais dans ce domaine les concessions à perpétuité n’existent pas.

  7. Avatar de JP
    JP

    En effet, dans le meilleur des mondes, puisque vous vous ralliez de fait à notre point de vue.( C’est Noël!)
    Car le juste prix se calcule à partir du vrai coût de production, et non sur la base de comparaisons avec d’autres pays dont les conditions de production sont très différentes. Non?

  8. Avatar de ray
    ray

    Lucas peut-être faudrait-il confier le pouvoir pendant quelques années à nos écolos pastèques que vous appelez pudiquement NIMBY. Leur immense compétence dans la gestion du pays serait alors mise au grand jour.
    Ils pourraient se faire aider par le Conseil d’Etat qui a des idées sur le tracé des lignes électriques dans le Sud de la France.

  9. Avatar de JP
    JP

    Tatata…..
    EDF n’est pas dans la situation d’un pauvre qui ne peut pas emprunter et roule donc avec un vieux char qui lui revient au final plus cher à l’usage qu’un véhicule neuf.
    Donc, si l’on a choisi de prolonger les centrales, c’est obligatoirement que cela permettait d’avoir un kiloWatt Heure moins cher qu’avec des centrales neuves, même en intégrant les surcouts du remplacement des composants trop vieux et des pannes éventuelles.
    Le kiloWattHeure actuel coute donc moins à produire (en intégrant le cout des pannes et réparations) qu’un kilowattHeure venant d’une centrale neuve (intégrant l’amortissement de l’investissement).
    Le kiloWattHeure actuel coute donc moins cher à produire que le kiloWattHeure qui était produit il y a 10 ou 20 ans lorsqu’il fallait amortir les investissements (rembourser l’emprunt).
    Donc appliquer le juste prix du kiloWatt actuellement, c’est appliquer un prix plus bas qu’il y a une ou deux décennies.

  10. Avatar de I.Lucas
    I.Lucas

    @ray
    « l’ancien patron d’EDF était un farfelu qui lançait des idées en l’air sans savoir. On va voir ce que dit le nouveau, mais il m’étonnerait qu’il rejoigne vos points de vue.
    Je pense personnellement qu’une énergie au juste prix est le premier geste à accomplir pour aller vers une gestion attentive des ressources. »
    Il faut séparer deux questions :
    – l’une sur l’impact de la concurrence et de la politique climatique (ETS) sur les coûts
    – l’autre sur le coût à long terme de l’électricité (donc en incluant le renouvellement des centrales)
    1) sur le premier point :
    on a eu la conjonction de deux phénomènes : la dérégulation de l’électricité et l’instauration d’un dispositif de quotas de CO2 négociable pour les grands émetteurs européens de CO2 dont la moitié sont des électriciens
    bien que les quotas de CO2 aient étés alloués gratuitement, leur prix sur le marché dit ETS a été répercuté sur le prix de l’électricité sur le marché Powernext ou EEX
    un graphique le montre de façon éloquente : on peut le trouver à l’adresse
    http://www.iea.org/papers/2007/jr_price_interaction.pdf page 25
    La répercussion dans les prix de quelque chose qu’on a obtenu gratuitement s’appelle une rente : le mécanisme européen ETS a créé des rentes chez les électriciens.
    Vous me direz, et vous avez raison, qu’EDF émet peu de CO2; vous en déduiriez, et là vous aurez tord, que l’impact de la politique climatique sur le prix de l’électricité devrait être faible en France pour cette raison.
    L’impact sur les prix de la politique climatique a été le même en France qu’en Allemagne alors que les émissions de CO2 sont entre 70 et 90 g CO2/kWh en France et de l’ordre de 650 gCO2/kWh en Allemagne.
    En effet le marché européen est basé sur le prix marginal de court terme qui doit être égal (si le parc est à l’optimum) au coût marginal de long terme (théorème du à Marcel Boiteux vers 1960)
    La hausse du prix du gaz naturel + l’instauration des quotas de CO2 a fait que le parc de production s’est écarté de l’optimum ; dans cette situation, le mécanisme adopté lors de la dérégulation conduit à une flambée des prix
    voir l’analyse de Marcel Boiteux
    http://www.cfe-energies.com/download.php?id=5006493
    L’ancien président d’EDF surfait donc sur une double rente de situation :
    – celle due à l’instauration de la politique climatique
    – celle due à la « rareté » du nucléaire en Europe, rareté favorisée par la décision de l’Allemagne de sortir du nucléaire
    sur cette rareté voir l’analyse de David Spector
    http://www.cepremap.ens.fr/depot/opus/OPUS05.pdf
    – par le coût encore élevé des ENR ce qui oblige à instaurer des obligations d’achat à tarif garanti (=subventions)
    Le sauvetage des concurrents français d’EDF passait
    – soit par une hausse des prix (option défendue par la CRE et par EDF)
    – soit par un accès à prix régulé au nucléaire (option défendue par le rapport Champsaur)
    2) sur le second point :
    Il est exact que le coût de construction du nucléaire a dérapé ces dernières années : on est passé d’un coût d’investissement (en France ou en Chine) de 1200€/W à 2000€/W
    D’autres coûts ont fortement augmenté pendant cette période avant de redescendre : on verra si les coûts de cette filière redeviennent maitrisés
    PS les coûts dans les autres pays sont en général plus élevés ; EDF a à la fois un savoir faire que son nouveau président entend valoriser (le nv président a combattu l’approche financière de JM Messier quand il était à Vivendi générale des eaux à la fin des années 90.

  11. Avatar de Jeanpasse
    Jeanpasse

    J’ajoute ici un extrait d’une interview de l’ancien PDG Pierre Gadonneix datant de janvier 2009 :
    [Dans un entretien accordé au quotidien le Parisien, le PDF d’EDF Pierre Gadonneix n’exclut pas de recourir à une hausse du tarif de l’électricité pour financer les investissements du groupe.
    Compte tenu de l’inflation, « les prix de l’électricité sont inférieurs de 30% en 2007 à ce qu’ils étaient il y a vingt ans », expose le PDG d’EDF. Or, dans le cadre du plan de relance, EDF prévoit une accélération des investissements dans la production et le transport, de l’ordre de 40% par rapport à 2008, soit plus de 8 milliards d’euros en 2009.
    « Nous allons les financer sans que pour les particuliers les tarifs régulés n’augmentent en moyenne plus vite que l’inflation », précise Pierre Gadonneix.
    La succession des records de consommation survenue cette semaine a révélé « la limite du système en pointe », justifie Pierre Gadonneix. Depuis mardi, 56 réacteurs nucléaires sur 58, tournent à plein régime. « Nous avons importé 1000 MW, et nous avions encore en réserve 6 000 à 8 000 MW de production de pointe », précise-t-il.
    Pour autant, les risque de pénurie locale ne sont pas écartés, en particulier en Bretagne et en région PACA. Des délestages pourraient avoir lieu dans ces deux régions, prévient le le dirigeant.]
    11 mois plus tard, ce qu’il avait craint s’est réalisé

  12. Avatar de anonymous56
    anonymous56

    Dans l’article de l’Usine nouvelle : « Grand froid : mais que font les centrales électriques » ( http://www.usinenouvelle.com/article/grand-froid-mais-que-font-les-centrales-electriques.N123381) , on voit qu’EDF devra faire face à de « petites » dépenses de maintenance des centrales nucléaires qui vont couter une fortune sous réserve d’avoir un fournisseur de pièces de rechanges !!! Je croyais qu’il restait Creusot Loire avec sa grande presse installé par les russes dans les années 70, mais il semble que toute la compétence est été perdu comme pour les hélices du porte avion Charles de Gaulle.

  13. Avatar de karva
    karva

    Pourquoi nous avons du mal à répondre aux pointes?
    Parce que la France a moins que ses voisins allemands et autres de centrales à gaz, voire à fuel ou au charbon à démarrer. La raison est un calcul économique: on a plus de mal à avoir des centrales nucéaires qui sont un investissement plus lourd au départ en réserve que des centrales « à flamme ».
    Outre qu’il est difficile de construire des centrales nucléaires à cause de l’opposition des obscurantistes, on peut donner des coûts appriximatifs d’investissement dans diverses sortes de centrales (en Euro/Watt):
    0.8 pour le gaz,
    1.5 pour le charbon (moderne)
    2.5 pour le nucléaire (extimation EPR)
    Cela fait que EDF, entreprise commerciale, ne veut pas garder en réserve des réacteurs qui marcheraient moins de 70% du temps…Il y a aussi les grèves, certes. En fait, il aurait fallu investir dans des centrales émettant du CO2, comme meilleur calcul économique. Je ne suis pas persuadé que ce soit bien vertueux..
    En outre, ils est plus long de construire une centrale nucléaire. Comme on n’en a pas consruit depuis plus de 10 ans et que la consommatiion a augmenté de près de 15% en 10 ans, il est tout à fait normal de rencontrer des problèmes. En outre, les Bretons (abandon de Plogoff) et Nice (non construction d’une ligne au dessus du Verdon) sont mal approvisionnés par suite des actions des régressifs NYMBY.
    Par ailleurs, il n’est pas anormal de faire des échanges d’électricité…
    Ajoutons que les renouvelables ne peuvent absolument pas contribuer à résoudre ce genre de problème: le vent est faible en période de hautes pressions concommitante à une vague de froid et le solaire en ce moment….
    Il faut espérer que les EPR en préparation seront suffisants, avec aussi la libération des centrales du Tricastin qui alimentent Georges Besse I (avec la mise en service de Georges Besse II qui a besoin de beaucoup moins d’énergie)

  14. Avatar de ray
    ray

    Karva, n’oubliez pas que quelques centrales à cycle combiné au gaz en France, en secours des sources renouvelables, émettraient moins de CO2 que les centrales au lignite ou au charbon allemandes que la forte demande française fait travailler à plein régime. Une analyse de l’équation électrique doit se faire de façon consolidée au niveau de l’Europe de l’Ouest.
    Définitivement, compte tenu des problèmes de ressources, de coûts et de pollution l’avenir de la génération électrique appartient pour une large part au trio renouvelable, gaz naturel, nucléaire. Cela veut dire qu’il faudra démanteler les centrales au lignite et au charbon en Europe dans le cadre d’un plan énergétique européen.

  15. Avatar de I.Lucas
    I.Lucas

    @ray
    « Cela veut dire qu’il faudra démanteler les centrales au lignite et au charbon en Europe dans le cadre d’un plan énergétique européen »
    Ce mouvement est en cours en raison d’une directive limitant les émissions de NOx
    Certaines centrales à charbon ou à fuel bénéficient de dérogations jusqu’en 2015
    http://www.citepa.org/journees/Presentations/Bussac%20R.pdf
    au delà de cette date, l’essentiel du parc thermique à flamme français sera renouvelé par des centrales à cycle combiné gaz.
    Par contre dans d’autres pays, comme l’Allemagne ou la Pologne ce parc sera renouvelé par des centrales à charbon, pretes pour la séquestration du CO2, mais sans séquestration …

  16. Avatar de karva
    karva

    Sur les centrales au gaz, monsieur Ray, vous pouvez avoir en grande partie raison: c’est la méthode la plus facile pour résoudre les problème de pointes. Mais cela n’est pas très bon pour les émissions de CO2. Evidemment, il conviendrait de dire que si on importe d’Allemagne, c’est bien pire: une centrale allemande émet en moyenne autour de 600Kg/MWh de CO2 (charbon) et une au gaz autour de 350-400Kg.
    Cependant, le problème est plus complexe: je suis membre de l’association « sauvons le climat », et nous sommes sollicités par des citoyens qui s’opposent à la construction de telles centrales. Comment ne pas les soutenir et appeler à la construction de nouvelles centrales nucléaires? Celles-ci, bien que moins juteuses pour EDF à cause d’un facteur de charge plus faible, me paraissent quand même une meilleure méthode pour combattre les émissions de CO2. Ajoutons que l’usure d’une centrale vient essentiellement de leur fonctionnement, mais si elles durent plus longtemps, cela compromet la vitesse de rotation du capital…Ennuyeux pour les financiers qui contrôlent tout!
    Ma grande peur est que l’investissement gazier soit en fait la politique que suivra l’Allemagne dans les années à venir, car les renouvelables y resteront marginaux.

  17. Avatar de el gringo

    Pour info, le projet d’une nouvelle ligne enfouie HT de 225.000 Volts dans le Sud-Est proposé par RTE et ne passant pas par le Verdon avait été acté le 17 novembre dernier par les élus locaux.
    http://www.nice.fr/Environnement/Actualites/Securisation-de-l-alimentation-electrique-du-Sud-Est-de-la-France

  18. Avatar de el gringo

    La solution longtemps défendue par EDF de créer une nouvelle ligne à haute tension de 400.000 Volts qui aurait permis d’exporter l’électricité des centrales nucléaires de la vallée du Rhone vers l’Italie n’a pas été retenue. La disponibilité des centrales nucléaires n’étant sans doute pas étranger dans ce revirement. Plusieurs lignes enfouies de 225.000 Volts seront construites pour 350 millions d’euros pour seconder le réseau existant.
    Cette solution qui ne dénature pas les paysage présente aussi l’avantage d’être bien moins sensible à la foudre qui frappe régulièrement les lignes à haute tension dans le Sud-Est.
    http://www.immocotedazur.fr/Enclavement-energetique-des-Alpes.html

  19. Avatar de ray
    ray

    Karva, pourquoi ne pas expliquer à ceux qui ont peur du gaz à cycle combiné que le couplage de cette solution avec les énergies renouvelables intermittentes est la meilleure voie actuelle pour obtenir une génération souple, continue, réactive à la demande et peu polluante (200 à 250 kg de CO2/MWh en moyenne). Cette solution permettra également de faire fermer quelques centrales au lignite allemandes qui elles crachent 4 ou 5 fois plus de dioxyde de carbone. En effet dans les appels de pointes ce n’est pas la moyenne des émissions de CO2 qu’il faut prendre mais celles de la dernière centrale pourrie que les Allemands allument pour vendre à prix d’or les MWh au réseau français.
    La pédagogie est un outil indispensable pour faire comprendre à nos concitoyens quelles sont les solutions les moins bêtes. Parmi celles-ci il se dégage un objectif clair: ne pas sponsoriser les centrales polluantes allemandes et donner du boulot à nos concitoyens!

  20. Avatar de karva
    karva

    Ray,
    Je préfère que l’on invetisse dans des centrales nucléaires qui marcheront un peu moins que les 80% auxquels aspirent nos financiers que dans des centrales au gaz. Parce que je pense que les problèmes climatiques sont vraiment importants.
    Ensuite, vous avez raison de noter un fait: les éoliennes (par exemple) sont incompatibles (en grand nombre du moins) avec des centrales nucléaires: trop difficiles à arrêter et à redémarrer, elles ne s’adaptant pas bien aux renouvelables. C’est pour cela que les antinukes aiment tant les éoliennes: il faut des centrales au gaz pour répondre à leur caractère « primesautier ». C’est donc une arme pour eux contre les centrales nucléaires.
    Mais regardons un peu plus: le Danemark produit l’équivalent de 20% de sa consommation électrique avec des éoliennes, et il est obligé d’exporter les 2/3 de cette production vers les pays nordiques, essentiellement la Norvège, car celle ci peut immédiatement arrêter ses barrages pour encaisser l’éolien danois. Evidemment cela n’est pas possible dans nos régions, car le stockage hydraulique est plus faible (en valeur relative). Donc les centrales à flamme danoises (le Danemark émet 40% de plus que la France de CO2 par habitant) ne suffisent pas à amortir cet éolien.
    L’éolien pose de gros problèmes si sa part dépasse 6-7%, même en pays utilisant des centrales à flamme!
    En outre, je vous rappelle que le mix énergétique français actuel est à 50(60?)Kg CO2/MWh. Je ne veux pas qu’il se dégrade à l’avenir pour faire plaisir aux zélateurs du renouvelable! Le meilleur moyen c’est de renforcer le nucléaire.

  21. Avatar de JP
    JP

    « L’éolien pose de gros problèmes si sa part dépasse 6-7%, »
    Je ne comprends pas que l’on puisse citer un pourcentage aussi précis et en même temps aussi général.
    La « volatilité » dela production éolienne d’une région diffèrera beaucoup selon le climat de cette région, selon les facteurs qui y causent le vent, selon l’étendue géographique du parc considéré.
    « C’est pour cela que les antinukes aiment tant les éoliennes: il faut des centrales au gaz pour répondre à leur caractère « primesautier ». C’est donc une arme pour eux contre les centrales nucléaires. »
    A partir du moment où vous croyez avoir le pouvoir de lire dans le cerveau des gens, vous pouvez vous auto-convaincre de n’importe quoi, sans limites. C’est une recette efficace pour accuser sans courir le risque de s’apercevoir un jour que l’on est dans l’erreur. Enfin bon, je radote, hein, tout le monde connait l’utilité des procès d’intention.
    Sinon, ray a raison de le répéter, le renouvelable doit être pensé à l’échelle européenne. Le soleil est dans le sud, le vent surtout dans le Nord, et l’hydropompage est dans les alpes et la norvege. (et l’HVDC n’est pas fait que pour les caniches)

  22. Avatar de CLÉMENT G
    CLÉMENT G

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