Le temps qu’il fait nous dit-on, est au climat ce que la seconde est au siècle. Il n’est pas indicatif du climat qui se réchauffe. Et pourtant tout l’hémisphère nord est sous les frimas, le blizzard ou la burle. Pékin bloquée par les chutes de neige, les citronniers de Floride en péril, la Louisiane et le Texas se gèlent, l’Eurostar a le hoquet et le tunnel du Saint-Gothard est obstrué par la neige, j’en passe et j’en oublie. Alors ce mauvais temps généralisé devrait rappeler à la modestie certains prêcheurs de l’apocalypse climatique qui, malgré le froid, sévissent toujours dans les médias. Ces visionnaires devraient rappeler que les simulations climatiques sur lesquelles reposent leurs craintes supposent un rayonnement solaire constant, (on parle d’irradiance qui est l’intégrale sur tout le spectre), ce que bien sûr, les vieux et certains plus jeunes climatologues élevés à la cyclicité du climat contestent. Ils devraient rappeler aussi que leurs modèles reposent sur de fragiles hypothèses concernant les effets du manteau nuageux. Ils devraient avouer que les prémonitions de leurs compères qui prévoient le temps qu’il fera à Dakar dans 30 ans, possèdent à peine un peu plus de bases scientifiques qu’en avaient les prédictions de Nostradamus et donc que leur probabilité d’occurrence est du même ordre. Enfin ils devraient bien expliquer que les gaz à effet de serre ne peuvent restituer que l’énergie qu’ils absorbent, le froid de cet hiver le démontre. Faute de rayonnement solaire sur l’hémisphère nord, les GHG toujours plus nombreux dans l’atmosphère polluée sont au chômage. Mais où sont le pièges d’antan?
La science climatique qui posera clairement, avec humilité, l’équation du rôle des variations d’irradiance solaire, du rôle du manteau nuageux et autres paramètres jouant sur l’albédo et des GHG est attendue avec impatience. Cette science devra en particulier expliquer le refroidissement moyen actuel des océans. Pour l’instant ce ne sont que chapelles qui se chamaillent sous les sunlights des projecteurs des shows télévisés, tandis que d’autres médusés devant leur écran TV grelottent en attendant la montée des eaux annoncée, … déluge moderne purificateur, précédant de peu l’enfer solaire.
Le temps pourri actuel ne fait pas le climat, mais le climat à venir déterminera la météorologie du futur. Il y a dans cette asymétrie statistique toute la méconnaissance de scientifiques approximatifs qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Le 9 Janvier 2010

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