Le Directeur Général du Groupe Renault, Patrick Pelata, vient d’être convoqué par notre sympathique et compétent Ministre de l’Industrie pour lui rendre compte des vues de sa Société sur l’avenir de la construction automobile en France. Visite protocolaire de pure forme durant laquelle l’industriel va répéter au représentant de l’Etat que les coûts industriels français sont incompatibles avec les prix bas du marché, que des réformes structurelles sont indispensables pour alléger les charges des industriels, mais qu’il ne veut pas brutalement réduire les feux, malgré la disparition programmée de la prime à la casse. Développer un pôle véhicule électrique en France est une proposition que Renault a déjà formulée et qui rend l’entreprise difficilement attaquable sur sa stratégie et sa mise en oeuvre.
L’INSEE vient de publier les statistiques industrielles du mois de Novembre qui vont dans le bon sens, avec une activité en croissance de +1,6% pour l’Industrie manufacturière par rapport à celle du mois précédent (FIG., courbe violette). Elle est tirée en particulier par la construction automobile (courbe rouge) qui affiche un +8,5% succédant à un -6,1% du mois précédent. Tous ces chiffres sont bien sympathiques mais ils oublient de dire que l’industrie automobile se situe 30% plus bas que ce qu’elle affichait en moyenne en 2005 et que l’industrie manufacturière est en moyenne en repli de 10%, le tout sur un fond d’entrées de commandes assez déprimé.
Le vrai débat que les Français devront un jour aborder, après les généralités confuses sur l’Identité Nationale, portera sur la volonté de notre Nation à rester industrielle et innovatrice. Il y a là une question de fond à laquelle, pour l’instant, la réponse de fait, par les comportements de nos concitoyens et par les lois qui les régissent, est franchement négative.
LIRE l’info rapide de l’INSEE.
Le 11 Janvier 2010


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