La consommation en carburant d’une nation dépend pour une large part de son trafic routier, de la fluidité de ce trafic, de la qualité du réseau routier, de la consommation nominale moyenne du parc de véhicules et du mode de conduite en vogue ou imposé par les règlements. Par les temps qui courent, au sein des pays de l’OCDE, la tendance est plutôt à la vente de véhicules de plus en plus sobres, à la mise à la casse des véhicules les plus vieux, souvent les plus voraces en carburant, et les règlements routiers ne semblent pas privilégier la conduite sportive. Certains pays comme le Japon attachent une grande importance à la fluidité du trafic qui est régulièrement mesurée et améliorée. La notion de « bouchon routier écologique » semblant être un concept purement hexagonal, illustration du caractère complexe, amoureux des paradoxes, dont nous avons hérité de nos ancêtres les Gaulois. Tout cela pour dire qu’il est normal d’assister à une décroissance continue de la consommation de carburant dans l’ensemble des pays de l’OCDE avec une modulation qui va beaucoup dépendre de l’évolution du trafic, lui même fonction d’une multitude de paramètres économiques, sociologiques et géographiques.
Dans le cas des Etats-Unis ce trafic fait l’objet d’une surveillance attentive et les dernières mesures datant du mois de Novembre dernier, montrent un trafic en très faible croissance après la forte déprime observée en 2008 et début 2009 (FIG.). Ce résultat est tout à fait cohérent avec les faibles ventes de carburants observées dans ce pays qui n’ont pratiquement pas varié sur les douze derniers mois.
Remarque: la chute des ventes de produits pétroliers au sein de l’OCDE de 5% qui atteignait 2,4 millions de barils/jour sur les 9 premiers mois de 2009 n’est que la résultante des multiples actions d’amélioration de l’efficacité énergétique des processus, résultant de la crise économique et des préoccupations environnementales. Une telle baisse qui représente la production de 6 à 8 raffineries de bonnes tailles, dont deux ou trois en Europe, ne peut entraîner qu’une baisse de charge du raffinage qui devra inéluctablement rationnaliser son outil de production. Il est impossible de réduire à la fois le gaspillage de produits pétroliers et de continuer à raffiner comme avant. C’est une lapalissade.
ACCEDER au site de la Federal Highway Administration
Le 25 Janvier 2010.


Laisser un commentaire