Où il apparaît que les paramètres agissant sur climat sont plus nombreux que ceux imaginés jusque là

 Entrerions-nous dans une phase d’aggiornamento climatique? Certains ironiquement parlent de rétropédalage. Il semblerait que la réponse à cette question puisse être positive. Ne voit-on pas une des grandes prêtresses de l’orthodoxie climatique officielle, avec ses collègues de l’Université de Boulder, avouer qu’un nouveau paramètre de premier ordre, jusque là négligé, pourrait avoir entraîné une surestimation de 30% de l’effet des GHG durant la phase d’emballement climatique des années quatre vingt dix. Ce paramètre mystérieux s’avère être, d’après les auteurs de l’étude, la teneur en vapeur d’eau de la stratosphère qui, ayant baissée durant les années 2000 (FIG.), expliquerait la relative stabilité des températures observée depuis. La moindre présence d’eau réchaufferait la stratosphère et refroidirait la troposphère nous dit-on. L’origine de cette variation de la teneur en eau de la stratosphère est pour l’instant mal comprise (Faible quantité de vapeur issue des zones tropicales? Moindre oxydation du méthane?)

H2O-stratosphere-Solomon-2010

Il ressort de tout cela une science climatique d’une grande complexité, jalonnée d’hypothèses plus ou moins fondées, et déterminée par une ribambelle de paramètres dont les GHG. Le manque d’humilité de certaines équipes semble aussi intense que la profondeur de leur ignorance. Il est donc recommandé à ce jour d’aborder les certitudes climatiques de certains avec beaucoup de suspicion. Le doute est une approche philosophique nécessaire lorsqu’on vous prédit l’engloutissement des terres suivi de l’enfer climatique dans quelques décennies. Ne faudrait-il pas simplement admonester les pythies du climat d’un simple « vade retro, satanas! » pour les voir retourner dans leurs laboratoires et s’éloigner des médias qui reproduisent et amplifient à l’envie des vérités approximatives.

LIRE le résumé du papier de Susan Solomon et col.

Le 31 Janvier 2010. Modifié le 2 Février (insertion de la Figure issue de l’article de Solomon)

Commentaires

9 réponses à “Où il apparaît que les paramètres agissant sur climat sont plus nombreux que ceux imaginés jusque là”

  1. Avatar de gakool
    gakool

    Etant donné ce que vous avez l’air de savoir vous-même sur la question et les apparences trompeuses données par votre verbiage surévalué, je vous conseille cher Raymond Bonnaterre de mettre votre conseil en pratique et de laisser parler les gens qui ont des choses à expliquer, tout autant ceux qui cherchent que ceux qui croient avoir une partie de réponse.
    Merci de votre silence futur.
    Dans le cas de votre site internet, à première vue, vous parlez d’énergie c’est vrai, mais surtout d’énergie fossile…

  2. Avatar de ray
    ray

    Nous sommes d’accord Gakool, que ceux qui cherchent retournent à leurs laboratoires pour, plus tard, nous expliquer ce qu’ils auront compris et validé.
    Je parle ici généralement des formes d’énergies utilisées et des progrès accomplis dans leur mode d’utilisation, ce qui me semble être un important problème.
    Tourner en dérision les travaux d’une grande prêtresse du climat serait-il un sujet tabou? Bizarre.

  3. Avatar de pierre
    pierre

    Merci ray. Continuez.

  4. Avatar de miniTAX
    miniTAX

    La grosse arnaque de réchauffement anthropique est en train de s’effondrer aussi vite que le mur de Berlin. Les climatologues post-modernes vont enfin apprendre à leur dépens que la réalité est non-linéaire, contrairement à ce qui est dans la réalité virtuelle de leurs modèles.
    Bientôt, climatologie sera un mot aussi prestigieux qu’astrologie et ce sera bien mérité. Il en est temps.

  5. Avatar de Dams
    Dams

    Oui certaines appréhensions sont trop péremptoires. Non pour assimiler probabilité importante et certitude.
    Non aussi pour remettre en cause tout tout le temps, de manière gratuite. Je trouve votre site brillant pour l’énergie; pour le changement climatique, vous soufflez le chaud et le froid; oui le climat est très complexe, oui le nombre de paramètres est énorme et augmente chaque année. Mais à ce moment là, autant ne rien faire: la physique n’est pas une science exacte, elle essaie de se rapprocher de la réalité au mieux. C’est ce que font les modèles climatiques, qui s’améliorent chaque année.
    Il faut se méfier des médias, et des messages en force; mais il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse. Dans tous les cas, moins polluer est bon, et utiliser moins d’énergie fossile aussi. Alors?

  6. Avatar de ray
    ray

    Dams, la Science va en tâtonnant de progrès en progrès, et implique des certitudes déçues par de nouveaux éclairages. Certains ont cru à la génération spontanée, puis Pasteur est arrivé. Dans le cas spécifique du climat nous avons simplement assisté à l’arrivée de nouveaux modèles qui ont tenté de renverser les anciennes certitudes de la cyclicité climatique. Le drame de ces nouvelles théories, sûrement en grande partie exactes et fondées sur des phénomènes physiques admis de tous, est qu’elles dépendent de modèles mathématiques tellement rudimentaires qu’elles ne rendent compte qu’imparfaitement de la réalité observable et même parfois conduisent à affirmer l’inverse de l’effet observé. Je ne prendrai l’exemple que des publications sur la fraction atmosphérique qui soutiennent qu’elle croît, de plus en plus de CO2 se retrouverait dans l’atmosphère, alors que les mesures montrent que la teneur en CO2 dans l’atmosphère croît, depuis quelques années, moins vite que les rejets anthropiques et donc que la fraction atmosphérique décroît. Il faut donc se rendre à l’évidence, cette nouvelle approche reposant sur des modèles, n’est tout simplement pas au point. Dans ces cas là un scientifique sérieux retourne simplement dans son labo, renfile sa blouse, évite de publier n’importe quoi et fait en sorte d’améliorer son modèle pour le rendre présentable ou adopte une démarche plus empirique. Je suis certain que de telles équipes existent en ce moment, mais qu’elles ne sont pas reconnues.
    La science spectacle à la recherche à tout prix d’audience et de notoriété, utilisant les méthodes brutales de rejet et d’excommunication, n’est pas bonne conseillère. C’est de celle-là dont je me moque.

  7. Avatar de Dams
    Dams

    Je suis d’accord pour rejeter la science spectacle. Toutefois je me pose la question suivante: le GIEC (et autres) n’ont-ils pas délibérément enflé leurs craintes pour faire réagir? Le principe de précaution étant tellement rare, la réaction humaine aux problèmes tellement lente… (comment expliquer aujourd’hui le milliard d’humains qui souffre de la faim) qu’ils ont peut être cherché un électrochoc; alimenté par les médias qui veulent du sensationnel, on aboutit à un terrible mélange qui fait que les gens se retournent…
    Donc oui le message est mauvais; par contre si on écarte l’interprétation des modèles on peut trouver pas mal de phénomènes qui corrélés entre eux font penser que…
    Compliqué… Bref, en tout cas re félicitations pour votre blog que je consulte tous les jours, quoi qu’il en soit 🙂

  8. Avatar de JP
    JP

    Intéressante tentative de Gakool de faire taire ce qui ne lui plait pas.
    Je propose de lui faire tater concrètement l’intelligence de sa posture en supprimant simplement son commentaire.
    Sinon, je suis entièrfement en phase avec la démarche de ray: il ne s’agit pas tant de « souffler le chaud et le froid » (expression intéressante dans ce contexte!) que de taper sur les deux camps, parce que les charlatans et les psychorigides y sont également présents, et que ces boulets risquent de retarder longtemps l’adoption de la réponse appropriée au réchauffement.
    @Dams
    « oui le climat est très complexe, oui le nombre de paramètres est énorme et augmente chaque année. Mais à ce moment là, autant ne rien faire: la physique n’est pas une science exacte, elle essaie de se rapprocher de la réalité au mieux. C’est ce que font les modèles climatiques, qui s’améliorent chaque année. »
    Je comprends bien votre sorte d’appel à ne pas se décourager. Mais enfin, vous supposez qu’il n’y aurait sinon pas d’autre alternative que de rester sans rien faire.
    Or ce n’est pas le cas. On peut fort bien ne pas s’obstiner à modéliser ce qui est pour le moment impossible à modéliser, et produire par d’autre voies un savoir opérationnel. Cf la démarche par régression statistique de Scafetta.
    Une remarque perfide en passant: parmi ceux qui affichent la nécessité de l’obstination laborieuse dans la voie qu’ils ont choisie, combien pourraient l’abandonner sans dommage significatif sur leur train de vie?
    A l’inverse, en supposant que scafetta ait réellement tapé en plein dans le mille, il n’est pas étonnant qu’il soit l’heureux élu: regardez ses publis antérieures, et vous verrez que ses choix scientifiques ne sont pas précontraints par des considérations matérielles externes. Ca aide beaucoup pour viser juste.

  9. Avatar de I.Lucas
    I.Lucas

    La réaction montre une des difficultés des études climatiques :
    le plus souvent elles communiquent avec les décideurs ou le grand public en utilisant la notion de Pouvoir de Réchauffement (PRG) à 100 ans.
    On aditionne donc des effets de longs termes comme l’effet du CO2 et des effets très important, mais fugaces.
    Ainsi l’aviation a une action
    – via ses émissions de CO2 comme toutes les autres émissions de CO2
    – via sur la quantité de vapeur d’eau injectée dans la stratosphère qui est très séche.
    Cette vapeur d’eau a une durée de vie dans la stratosphère de l’ordre de 6 mois, contre une durée de la présence du CO2 dans l’atmosphère de 120 ans.
    Pour autant l’ordre de grandeur de ces deux phénomènes,en moyenne sur 100 ans, exprimé en flux de chaleur (W/m2) est le même.
    Ce qui revient à dire qu’à court terme (horizon d’un an) l’effet de la vapeur d’eau est environ 120 fois plus important que celui du CO2!
    source http://www.ipcc.ch/pdf/special-reports/spm/av-fr.pdf

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *