Alors que l’Europe étriquée et surpeuplée est obligée, faute de sites disponibles, d’aller implanter en pleine mer ses éoliennes, une nouvelle étude du NREL du Department of Energy met en évidence les immenses ressources éoliennes disponibles sur le sol américain. Les précédentes études étaient basées sur la vitesse des vents à 50 mètres au dessus du sol. La nouvelle étude, prenant en compte les progrès accomplis ou prévisibles dans la taille des éoliennes, a déterminé les ressources potentielles à 80 mètres et à 100 mètres au-dessus du sol. Les résultats sont impressionnants.
Par exemple pour le seul Texas qui est l’Etat américain le plus avantagé en ressource éolienne, les mesures et calculs conduits estiment les surfaces disponibles pour un facteur de charge des éoliennes de 40% (identique à celui obtenu en offshore en Mer du Nord) à 165 mille km2 à 80 mètres au-dessus du sol et à 245 mille km2 à 100 mètres au-dessus du sol. D’après les calculs théoriques du NREL, ces surfaces totalement exploitées représenteraient potentiellement des énergies électriques respectives annuelles de 3200 TWh et de 4900 TWh. L’Etat du Texas équipé d’éoliennes érigées à 100 mètres au dessus du sol, sur une surface représentant la moitié de celle de la France, pourrait fournir sur le papier la totalité de l’énergie électrique générée annuellement par les Etats-Unis qui est en ce moment de 3900 TWh.
Ce même calcul conduit sur l’ensemble des 48 Etats à des ressources potentielles considérables et qui n’ont que bien peu de sens. Cette étude confirme donc que l’épine dorsale qui va du Texas au Dakota du Nord (FIG.) peut potentiellement générer une large partie de la ressource électrique des Etats-Unis. Bien sûr, pour que cela se concrétise un jour, il faudrait investir dans un réseau électrique moderne, dans des ressources de génération en support aux éoliennes au gaz naturel par exemple, dans des moyens de stockage d’énergie électrique centralisés ou décentralisés en réseau. Pour cela, l’Administration devrait mettre en place les conditions économiques et politiques qui assureront des conditions acceptables pour un tel chamboulement et c’est là la principale difficulté. Les décisions actuelles de l’Administration américaine sont très éloignées de cet idéal, pourtant revendiqué lors de la campagne présidentielle
Cette étude confirme cependant que les Etats-Unis n’ont pas la nécessité de développer une ressource éolienne offshore, par ailleurs indispensable en Europe.
LIRE le résumé du DOE et accéder aux cartes et données détaillées.
Le 5 Mars 2010


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