La crise économique, les déficits automatiques, les politiques de relance pratiquées de-ci, de-là avec plus ou moins de convictions ont creusé le trou de la dette publique de l’Eurozone affirme Eurostat. Il était inférieur à 6000 milliards d’euros à fin 2007, le voila porté à plus de 7000 milliards deux ans après (FIG.I). Une croissance de 1122 milliards d’euros en deux ans!
Un tel montant fragilise l’Eurozone devant la menace d’une montée des taux qui devra se produire un jour où l’autre. Un point de taux représente 71 milliards d’euros d’impôts ou de dettes en plus.
Un examen du poids de cette dette à fin 2009 par pays montre que l’Allemagne et l’Italie formaient un ensemble qui représentait près de la moitié du total. La France arrivait en troisième position suivie de l’Espagne et des Pays-Bas (FIG.II).
La dette de la Grèce dont on parle beaucoup en ce moment, ne représentait que dans les 273 milliards d’euros (à quelques milliards près en attente de correction), soit autour de 4% du total. La défaillance de l’Italie ou de la France ou de l’Espagne à pouvoir emprunter à des taux raisonnables poserait un problème d’une toute autre ampleur à l’Eurozone et à sa pérennité. Le coup de semonce grec aura été finalement utile.
LIRE le communiqué d’Eurostat sur le sujet.
Le 22 Avril 2010



Laisser un commentaire