Après Siemens qui a mis de l’argent dans l’israélien Solel (LIRE), AREVA qui a absorbé Ausra et sa technologie à base de miroirs de Fresnel (LIRE), voila Alstom qui à son tour joue la carte du solaire thermique en investissant 50 millions de dollars dans l’israélo-américain BrightSource, un des acteurs dans les tours solaires en Californie (LIRE le papier précédent sur cette technologie). BrightSource s’est fait remarquer dernièrement par son projet de diversification avec le pétrolier Chevron destiné à fournir la vapeur d’eau pour accroître l’extraction de pétrole de certains forages en Californie (LIRE).
Alstom s’offre ainsi un strapontin dans une technologie à l’avenir incertain dans la génération d’énergie électrique. Cette filière devra se confronter à d’autres technologies de type solaire thermique et surtout à la progression des technologies photovoltaïques qui présentent des avantages évidents en termes de simplicité de maintenance dans des environnements désertiques. Dans les faits, l’avenir de ces technologies est fortement dépendante des subventions que devront accorder les Etats et des prix du MWh en vigueur. En particulier, les investissements en terme d’acheminement de l’énergie électrique seront d’autant plus rédhibitoires que le centre d’utilisation de cette énergie sera éloigné du lieu de production. Ce qui sera acceptable en Californie, en Israël ou en Espagne pour des besoins locaux, ne le sera plus dans le Maghreb pour alimenter Berlin ou Hambourg en électricité. Il faut donc faire la part du feu entre projets réalistes et pompes germaniques à subventions. A ce titre, il est possible de lire les multiples articles de propagande concernant le projet Desertec, dont le dernier papier publié dans European Energy Review qui montre les incertitudes qui pèsent sur un projet qui doit tout simplement « sauver le monde »…sic (LIRE) .
LIRE le communiqué d’Alstom sur le sujet.
Le 24 Mai 2010

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