Quels que soient les modes de commercialisation des futurs véhicules électriques (batteries en leasing, abonnements, etc.) et quelles que soient les aides gouvernementales, il est évident que ce marché d’avenir ne se développera qu’au gré des innovations permettant d’accroître l’autonomie des véhicules et/ou d’apporter des réductions de coûts. Le véhicule électrique ne s’imposera à terme qu’avec des prix compétitifs face aux véhicules classiques. C’est ce qu’à bien compris Renault-Nissan qui veut proposer à prix compétitifs des volumes importants de 200 mille véhicules par an dès 2012 et progresser rapidement vers 500 mille unités par an, ce qui nécessite de très gros investissements dans la réalisation des batteries. Mitsubishi Motors de son côté, est le plus avancé dans la commercialisation de son modèle e-MiEV. Il affichait jusqu’à présent une politique plus prudente que celle de son concurrent avec des volumes limités et des prix élevés. Mais poussé par la politique agressive de Renault-Nissan, Mitsubishi se devait de réagir. D’après le Nikkei, ce constructeur japonais vient d’annoncer qu’il comptait réduire le prix de son véhicule électrique de 30% à l’horizon 2012 ou printemps 2013 pour franchir le seuil psychologique des 2 millions de Yens (18000 euros). Pour Mitsu, l’atteinte de cet objectif est essentiellement liée à la réduction de coût de la batterie dont le prix de revient actuel de 2,5 millions de yens, devrait passer alors à moins d’un million de yens pour une production de 70 mille exemplaires par an. Il jouit d’un avantage concurrentiel important par rapport à Nissan, la batterie de la e-MiEV (16 kWh), véhicule typiquement urbain, est moins imposante que celle de la LEAF (24 kWh).
Le 18 Juin 2010

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