Pour accélérer la sortie des nouveaux véhicules, Ford élargit son panel de fournisseurs de batteries

 La mise à disposition d’une batterie dans une gamme de prix acceptables, présentant une durée de vie et une fiabilité satisfaisantes, dans de bonnes conditions de sécurité, en quantités désirées est un vrai challenge aujourd’hui pour toute fabrication industrielle de masse de véhicules électriques. La raison essentielle de cet obstacle, réside dans l’importance quantitative et qualitative des investissements humains et financiers nécessaires pour atteindre des productions de séries de ces produits hypersophistiqués que sont les batteries pour EV. C’est la raison pour laquelle fluctuent au cours du temps certaines alliances stratégiques, durant la phase de développement des futurs véhicules électriques que nous traversons. C’est ainsi que l’on voit Mitsubishi Motors, allié traditionnel à GS-Yuasa, aller évaluer les batteries de fortes puissances SCiB de Toshiba. C’est aussi Ford, allié officiel à Johnson Controls -Saft, qui annonce avoir choisi LG Chemicals pour lui fournir la future batterie de la future Ford Focus électrique dont la production devrait débuter en 2011 (TAB.).

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 Faut-il voir dans ce choix une supériorité technologique ou opérationnelle de la proposition du fournisseur coréen par rapport à l’option franco-américaine? Une certitude: ne connaîtront le succès que ceux qui investiront massivement dans le développement et l’industrialisation de batteries aux performances irréprochables.

LIRE le communiqué de FORD.

Commentaires

4 réponses à “Pour accélérer la sortie des nouveaux véhicules, Ford élargit son panel de fournisseurs de batteries”

  1. Avatar de harold
    harold

    Il me semblait avoir lu qu’une batterie sans subvention coûtait 26 mille euros aujourd’hui pour une citadine et en 2030, toujours 10 000 dollars. Ca reste assez cher par rapport aux moteurs à combustion.
    Qu’est ce qui pourrait changer la donner en premier lieu? : L’automatisation de la fabrication (déjà bien avancée, non?) où les asiatiques avec leur innovation incrémentée sont les plus forts (Newsweek), les économies d’échelle ou une rupture technologique (si on regarde l’histoire des performance des batteries et celle de l’Energie en générale, les ruptures sont très rares et on gagne % après % lentement mais surement)? Dans le cas de l’évolution du PV, l’automatisation et des innovations de process me semblent avoir eu la plus grande influence (quand les performances de rendement solaire se traîne, excepté la high-tech dans la stratosphère des prix). Qu’en pensez-vous?

  2. Avatar de Ray
    Ray

    Harold, la voiture électrique sera plus chère qu’un modèle équivalent de type thermique en raison du prix de la batterie et des annexes associées.
    Bosch estime le bilan en 2025 en prenant pour base un véhicule thermique présentant un coût de 11000 euros de la façon suivante:
    économie du moteur thermique: -3000 euros
    annexes batterie et moteur: +2000 euros
    batterie : +6500 euros
    soit un coût additionnel de 5500 euros ou 50%. Bien sûr l’équation sera en réalité plus complexe en raison par exemple des réductions de masses des modèles.
    Mais ce surcoût initial est à balancer avec le faible coût de fonctionnement et d’entretien du véhicule. A chaque accroissement des cours du pétrole,dans un climat de risque de pénurie, il deviendra de plus en plus évident que le mode de traction électrique présente un intérêt majeur.
    Il faut juger de l’intérêt de la traction électrique sur la totalité de ce siècle.

  3. Avatar de I.Lucas
    I.Lucas

    Le tableau présenté est très intéressant.
    Il semble qu’on s’éloigne d’accords exclusifs entre constructeurs automobiles et fournisseurs de batteries, au profit du choix de deux sous traitants, que le constructeur automobile met en concurrence.
    C’est à dire qu’on se rapproche du type de gestion courant entre un constructeurs et ses sous traitants.

  4. Avatar de Ray
    Ray

    En fait, Lucas, je pense qu’il y a pénurie potentielle de batteries et une offre technologiquement très dispersée. Les constructeurs doivent donc résoudre une double équation: trouver un approvisionnement en batteries pour leurs futurs véhicules et qualifier les produits les plus performants et fiables. Dans le cas de Toyota, l’équation est simple il a les équipes et les moyens industriels de Panasonic-Sanyo à sa disposition. Dans le cas de Renault-Nissan, c’est NEC qui répond, pour Mitsubishi c’est GS-Yuasa qui fait partie de la nébuleuse Mitsu qui assure. Mais pour les autres constructeurs en retard d’une guerre, ils ne disposent que de fournisseurs de deuxième division aux produits parfois douteux et aux capacités de production insuffisantes. Ceci explique les multiples changements de portages. Le marché des batteries est loin d’être banalisé…je pense même qu’il ne le sera pas de si tôt en raison des profondes évolutions technologiques attendues.

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