Les Français ont quasi tous joué dans la même attraction quand ils étaient petits: attraper la queue de Mickey sur un vieux manège bringuebalant de foire ou de parc. Ils en ont généralement conservé une très forte sensibilité aux promotions commerciales diverses, soldes et autres primes à la casse. A tel point que moyennant quelques centaines d’euros, ceux qui nous gouvernent arrivent à faire sortir les gros billets des lessiveuses des ménages pour acheter une auto neuve, même par mauvais temps économique. Pour mesurer l’impact des primes à la casse sur la consommation du bien durable idéal qu’est la voiture, il suffit de regarder les immatriculations mensuelles publiées par l’INSEE, mais cumulées sur 12 mois mobiles afin de désaisonnaliser l’indicateur (FIG.).
Il est alors possible de constater que ces ventes cumulées ont franchi un maximum historique au mois d’Avril dernier avec 2,358 millions de véhicules immatriculés. Elles ressortent au mois de Juillet en léger retrait à 2,3 millions de véhicules immatriculés sur douze mois. La baisse du nombre de véhicules vendus en France depuis trois mois apparaît alors comme tout à fait naturelle.
Pour un parc de voitures particulières à peu près stabilisé et estimé autour des 31 millions d’exemplaires en début 2010, de tels volumes commercialisés correspondraient à un taux de renouvellement de près de 8%, ce qui est beaucoup. Il faut donc anticiper une baisse des ventes cumulées vers les 2,1 millions d’exemplaires, pour retrouver un taux de renouvellement du parc plus classique, aux environs des 7%.
LIRE le communiqué INSEE
Le 3 Août 2010


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