Les cours du brut oscillent dans le serpent 70-85$/baril depuis un an maintenant

Le cœur n’y est plus. En d’autres temps la fuite de pétrole offshore dans le Golfe du Mexique aurait enflammé le NYMEX et les cours du pétrole avec. Les nouvelles de Chine auraient chahuté la place, les peak-oilers annonceraient la fin du pétrole, du gaz, du charbon et les écolos celle des haricots. Mais on le sent bien, le malaise persiste. Les stocks de WTI à Cushing, Oklahoma, sont au plus haut et handicapent le marché. La soi-disant reprise qui n’a plus qu’un impact symbolique sur les consommations de pétrole au sein de l’OCDE, est toujours incertaine. Alors les prix de l’essence à la pompe américaine restent en moyenne inférieurs à 3 dollars/gallon, seuil psychologique important pour le consommateur local. Il reste un peu le blé sur fond de mauvaises récoltes pour animer la spéculation. Dans la foulée, le maïs qui se vend bien, tend à suivre et le fuel éthanol à 1.86 $/gallon lui emboîte le pas. Mais où sont les envolées lyriques d’antan, où les acheteurs de carburants d’Air France KLM achetaient du kérosène hors de prix pour des années. Un vrai casino, où les plus stupides, appelant cette spéculation pure « achats de couverture », passaient pour des Dieux.

Cours-BRENT-USDX

 Alors les cours du Brent qu’il faut suivre en lieu et place de ceux du WTI, handicapé par la saturation des moyens de stockage, varient depuis des semaines à l’intérieur de ce serpent des 70-85 $/baril, au gré des cours du dollar contre autres monnaies (FIG.). Il a suffit qu’Axel Weber le patron de la Bundesbank, candidat au poste de patron de la BCE, prenne la parole Vendredi, et agace Trichet, pour que l’euro plonge et le Brent avec, au dessous des 75$/baril. Mais ceci reporte plus du type réflexe pavlovien des marchés que de la réflexion profonde. Si cette stabilité est économiquement satisfaisante pour la plupart des acteurs, elle est très déprimante pour les grandes banques d’affaires dont on n’entend plus les aboyeurs « spécialistes » qui annonçaient la hausse prochaine et imminente des cours du brut pour attirer le gogo. Une vraie foire!

Le 21 Août 2010

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