Selon le Nikkei Electronics, le Groupe Renault-Nissan disposera à l’horizon 2012 (ou début 2013 en année fiscale japonaise) d’une capacité d’assemblage de 500 mille batteries de 24 kWh. D’ici là, Nissan affirme qu’il présentera une gamme diversifiée de véhicules avec la berline Leaf, un modèle utilitaire, un modèle compact à deux sièges et un modèle sportif. Renault, de son côté devrait développer une gamme assez semblable pour s’adresser dans un premier temps aux cibles évidentes, peu regardantes sur les prix, que sont les notables en mal d’écologie politique, les municipalités verdoyantes aux utilitaires électriques, les urbains compactés-pressés et les minets ou minettes fortunés désirant à tout prix un modèle « Smart & Green ». Le marketing écolo va pouvoir jouer de toute la puissance de séduction de ces modèles qui affirmeront une rupture élégante dans le transport urbain.
FIG. Capacités de production de batteries au sein du Groupe Renault-Nissan à l’horizon fin 2012:
De plus la stratégie Marketing du Groupe repose sur une large décentralisation industrielle puisque ce seront quatre sites, en dehors du Japon, qui seront en charge de l’assemblage des batteries (FIG.). Cette approche à peu de frais permet au Groupe de se faire subventionner par les États les investissements industriels et d’affirmer que les productions de batteries seront locales. VOIR le papier sur l’usine de Smyrna aux Etats-Unis. Argument imparable en ces périodes d’impérieuse ré-industrialisation des régions à la recherche d’emplois industriels nouveaux.
Une nouvelle récente venant de La Tribune nous apprend d’autre part que Mitsubishi Motors va décentraliser une partie de l’assemblage batterie à Vigo en Espagne pour les besoins des modèles de Peugeot-Citroën. La stratégie Renault-Nissan fait donc école
Remarque: dans toutes ces informations il n’est jamais précisé le niveau d’intégration des productions envisagées. Le plus probable à l’horizon 2012 est que seul l’assemblage de batteries, à partir d’éléments d’accumulateurs ou de modules dans le cas de Renault, sera concerné par cette décentralisation. Ceci implique que les accumulateurs individuels qui contiennent 95% du know-how continueront à être produits au Japon. Transférer cet assemblage, au départ largement manuel, hors du Japon constitue de plus une action évidente de réduction de coût de la batterie finale.
LIRE l’info sur les tractations espagnoles de PSA-Mitsubishi Motors
Le 3 Septembre 2010


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