Photovoltaïque CIGS: Solar Frontier, filiale de Showa Shell, affiche ses ambitions

 Le Japonais Showa Shell, détenu par de très riches actionnaires que sont Shell et l’Aramco, affiche de vastes ambitions dans une voie ingrate des modules photovoltaïques: la technologie CIGS. Rappelons que cette technologie en couches minces et donc potentiellement très économique, présente la caractéristique d’une bonne conversion des photons en électricité sur un très large spectre, en particulier vers l’infrarouge. C’est donc une technologie qui si elle est maîtrisée peut conduire à des rendements de conversion du même ordre que celui du silicium cristallin mais avec une meilleure efficacité en cas d’éclairage réduit. Par exemple, Solar Frontier vient d’annoncer qu’il sait atteindre aujourd’hui sur un échantillon de 30 cm x 30 cm un rendement de conversion de 16,29% contre 16% annoncé auparavant.

 Fort de sa nouvelle usine de Miyazaki au Japon qui pourra à terme produire 1 GW de modules de large surface, de type 3×4 pieds (1,23 m2), Solar Frontier présente une roadmap de développement de produit très ambitieuse (FIG.).

Solar-frontier-roadmap 

 Il annonce pour 2011 un module SF150 de 150Watts à 12,2% de rendement de conversion et affirme pouvoir atteindre en 2014 un module de 170W ou plus pour atteindre les 14% de rendement de conversion. Ces progrès sont réalisables grâce à un épaississement de la couche semi conductrice et une optimisation de la conductivité du support sulfuré sous-jacent affirme le fabricant.

 Les ambitions de Showa Shell s’inscrivent dans une politique de production de masse à faibles coûts de modules de larges surfaces à bons rendements de conversion. Ils permettront de réduire le coût au Watt des modules, mais aussi le coût au Watt d’installation sur site de ces panneaux qui deviendra de plus en plus le poste majeur du coût de l’ensemble. 

LIRE la plaquette Solar Frontier.

CONSULTER la notice SF150

Le 10 Septembre 2010

Commentaires

2 réponses à “Photovoltaïque CIGS: Solar Frontier, filiale de Showa Shell, affiche ses ambitions”

  1. Avatar de Electricite

    A l’origine destiné aux technologies des satellites, le photovoltaïque s’introduit dans notre vie courante doucement comme l’énergie du futur.. L’efficacité économique n’est pas encore au rendez vous certes, mais les gains écologiques sont énormes.. Le Japon comme d’habitude en avance.. A quant la France se réveille??!

  2. Avatar de Ray
    Ray

    Les industriels français ne sont que très marginalement et à des marges ingrates dans le business des modules photovoltaïques. Le seul projet sérieux est l’implantation prévue en 2012 d’une unité de l’américain First Solar à Blanquefort sur une technologie Cd-Te, le tout sponsorisé par EDF EN. Le solde commercial du photovoltaïque étant largement déficitaire et l’impact tarifaire s’avérant explosif le Gouvernement français a décidé de limiter les volumes de modules implantés annuellement à 500 MW, en servant en priorité les productions locales.
    Il apparaît donc que ce métier des modules est pour l’instant borné en France. Le business des onduleurs associés peut constituer une activité internationale encore rentable…jusqu’à ce que les Coréens ou autres Chinois ne débarquent avec des prix cassés. Il reste le métier de concepteur de systèmes complexes dans le cadre des futurs foyers énergétiquement quasi autonomes, sachant stocker de l’énergie électrique dans des batteries et reliés au réseau électrique « smart ». Ce sont des systèmes complexes et onéreux…il n’est pas sûr que les industriels français puissent trouver les aides suffisantes en Europe pour supporter de tels développements. Il n’est pas sûr qu’un tel marché, très haut de gamme, puisse un jour exister dans un pays de plus en plus fauché, désindustrialisé et saigné à blanc par les besoins croissants de couverture sociale.

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