La visite du camarade Hu Jintao à Washington était la bonne occasion pour annoncer la décision de GE et du leader chinois des centrales au charbon, Shenhua, de former une Joint Venture pour implanter les nouvelles centrales au charbon du XXIème siècle en Chine. Pour comprendre l’importance de cette annonce il faut savoir que la technologie IGCC (Integrated Gasification Combined Cycle) largement étudiée par General Electric, est une technologie combinée (turbines à gaz puis à vapeur) alimentée par un gaz riche en hydrogène issu de la gazéification intégrée du charbon (FIG., schéma de Siemens).
Ce procédé permet d’atteindre un rendement énergétique autour des 60% (dont plus de 38% pour la seule turbine à gaz) à comparer aux 40% des meilleurs procédés supercritiques au charbon pulvérisé existants. La raison principale de cette performance énergétique est due aux très hautes températures atteintes dans la chambre de combustion de la turbine. Ce procédé peut, en option, être équipé d’une boucle de captage du CO2 formé lors de la réaction de la vapeur d’eau sur le monoxyde de carbone du syngas. Une partie du charbon (10 à 15%) peut-être remplacé par de la biomasse ce qui constitue une des meilleures options pour convertir de la biomasse en électricité (LIRE un papier précédent sur ce sujet).
Il y a dans ce procédé une voie importante pour améliorer tout au long du XXIème siècle l’efficacité énergétique de la conversion du charbon en électricité en Chine… et ailleurs. Les émissions de CO2 devraient aussi être divisées par deux par rapport aux 1,2 tonnes/MWh ou plus qui caractérisent les vieilles centrales chinoises existantes, modèle soviétique.
LIRE le communiqué de GE.
Le 19 Janvier 2011


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