GE, comme bien d’autres grosses boutiques, a loupé le lancement du photovoltaïque mondial. Prenant bien conscience que le premier fournisseur américain d’équipements de génération d’électricité ne peut pas être absent de ce marché, GE avait annoncé en Octobre 2010 qu’il avait choisi deux options: développer le Business d’une start-up PrimeStar Solar dans les modules en couche mince Cd-Te et s’allier avec le japonais Showa Shell (Solar Frontier) pour commercialiser des modules de technologie CIGS aux États-Unis. En 2010 il semblait que c’était cette deuxième option qui constituait l’axe stratégique de GE lui permettant de présenter les produits en couches minces les plus avancés du moment et ouvrait la porte à un futur développement industriel conjoint avec Shell aux USA.
La dernière annonce de GE d’acquérir la totalité de son partenaire américain et de vouloir implanter une usine de 400 MW de capacité aux États-Unis à partir de la technologie PrimeStar va à l’encontre de l’hypothèse précédente. Elle semble vouloir dire que GE en partant d’une unité de taille modeste veut développer une industrie en concurrence frontale avec le leader incontesté du moment qui est l’américain First Solar. Ce dernier disposera à fin 2011 d’une capacité de production de 2,2 GW répartie entre la Malaisie, l’Allemagne et les USA et qui sera complétée par la suite par des productions au Vietnam et éventuellement en France.
Partir en rattrapage industriel du marché photovoltaïque américain sur une technologie économique et éprouvée déjà bien en main par un leader mondial semble être un pari audacieux de la part de GE. Ce dernier dispose des avantages incontestables que sont sa marque et de ses moyens financiers, outils essentiels pour lancer de grands programmes d’unités photovoltaïques.
LIRE le dernier communiqué de GE et le papier précédent sur le sujet.
Le 7 Avril 2011

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