Le business des batteries pour véhicules électriques repose sur un énorme cluster de sous-traitants asiatiques qui va de la définition et la fourniture des matières électroactives, aux électrolytes liquides et demain solides, en passant par les séparateurs organiques ou minéraux et divers organes de sécurité thermiques, mécaniques ou électroniques. Ce monde complexe largement imbriqué, en relation en amont avec les Universités japonaises ou coréennes sources d’innovations et de techniciens futurs hommes clés des Groupes privés, en relation en aval avec les grands noms du secteur comme Panasonic, GS-Yuasa, NEC, LG Chemical, Samsung est à la base de l’innovation dans le domaine des batteries pour véhicules électriques. Les groupes européens et américains à quelques rares exceptions près (JC-Saft, Li-Tec) sont totalement, sinon définitivement, largués malgré les milliards de dollars octroyés par l’Administration Obama pour essayer de rattraper le retard. Mais l’expérience chèrement acquise empiriquement repose sur des années de tests, d’échecs et de succès. Le know-how est en Asie et non dans les bureaux d’études français exposés à d’illusoires manœuvres d’espionnage. Parmi les grands toutes catégories il faut en premier mentionner Panasonic (et son ex-concurrent désormais absorbé Sanyo), NEC qui est à la base des batteries Nissan-Renault et GS-Yuasa qui est à la source des batteries Mitsubishi Motors-Peugeot. L’autre pôle coréen est classiquement composé d’une part de Samsung SDI qui a absorbé l’américain Cobasys au travers de sa filiale SB Limotive avec l’allemand Robert Bosch et d’autre part de LG Chemical. Parmi d’autres entreprises asiatiques il faut citer Toshiba qui fait un parcours original avec sa technologie SCiB à charge rapide et Hitachi Vehicle Energy qui est en retard.
Le coréen LG Chemical affirme aujourd’hui avec sa deuxième usine coréenne pouvoir fournir annuellement 100 mille batteries pour véhicules électriques. Il a pour base de clientèle General Motors, Hyundai, Renault et Renault Samsung mais aussi Ford. Il pense ajouter à cette liste prestigieuse un ou deux constructeurs japonais. Pour assurer son expansion LG Chemical a décidé d’investir dans deux nouvelles usines, l’une en Corée l’autre aux USA, pour porter sa capacité de production à 350 mille batteries pour EV par an à partir de 2013. Voila un exemple de green-business dynamique reposant sur des années de travail et de progrès technologique.
LIRE le papier sur LG Chemical paru dans Korea Herald
Le 8 Avril 2011


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