Après l’Espagne en 2008, la France à mi-2010, l’Allemagne à la fin de la même année, il ne fallait pas être grand clerc pour anticiper que le boom solaire ambiant allait être stoppé à son tour dans la Péninsule italienne. Et pourtant ils y croyaient tous. SunPower par exemple qui avait investi massivement en Italie et dont c’était le plus gros marché. Le voila très déçu et dans le rouge au premier trimestre avec un chiffre d’affaire de 451 M$, pas aussi ensoleillé que voulu. Mais ses concurrents américains, japonais ou chinois devront aussi rendre des comptes écornés par le marasme européen ambiant.

D’après Reuters, le Gouvernement Italien voudrait réduire progressivement les tarifs de l’électricité photovoltaïque à partir du mois de Juin jusqu’en 2013. On parle d’une réduction d’un tiers des tarifs, ce qui bien sûr a stoppé les investissements dans l’attente des nouvelles règles du jeu officielles.
La grande faiblesse de l’industrie photovoltaïque réside dans le fait qu’elle dépend pour des lustres encore de subventions ou de tarifs spéciaux, taxes indirectes de plusieurs milliards d’euros prélevées sur le consommateur d’électricité européen, prélèvements dont on peut raisonnablement douter de l’efficacité économique. Il faudra pour qu’elle atteigne le break-even avec le MWh issu du charbon ou du gaz naturel à la sortie de la centrale que les prix de ces commodities se valorisent sur les marchés et/ou supportent des taxes, mais aussi que les prix au Watt du module photovoltaïque installé et connecté soit fortement réduit. Ceci suppose toute une étude méthode tout au long de la chaîne de valeur photovoltaïque, des composants à la main d’œuvre d’installation sur site, aux frais et taxes associés mais aussi à l’irradiance solaire du coin.
Le malaise d’une industrie mondiale en excédent de capacités de production commence à être ouvertement perçu aux États-Unis. Les Gazettes commencent à parler de faillites de certains industriels du photovoltaïque, en particulier de ceux qui ont joué le Silicium amorphe en couches minces avec des taux de conversion sont trop faibles et aujourd’hui délaissé.
LIRE le communiqué Reuters sur ce sujet.
Le 15 Mai 2011

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