Le Japon veut absolument dénouer sa dépendance vis à vis des terres-rares chinoises les plus convoitées. Parmi celles-ci figure le Dysprosium utilisé dans les aimants Néodyme Fer Bore pour améliorer leurs performances. Ce métal est le talon d’Achille de cette technologie, unique solution à ce jour pour réaliser les aimants de hautes performances nécessaires aux moteurs de véhicules électriques ou aux génératrices d’éoliennes. La Chine est pratiquement aujourd’hui le seul producteur de Dysprosium dans le monde et elle l’exporte avec parcimonie.
Le Japon dispose des trois types d’actions classiques pour résoudre un problème de disponibilité de cette ressource stratégique:
– trouver d’autres approvisionnements autres que chinois, il s’y emploie activement;
– recycler les aimants permanents pour récupérer les terres-rares, les procédés existent mais la ressource est rare;
-trouver des produits de substitution.
C’est sur ce troisième type d’action radical que travaille l’AIST japonais en essayant de définir les conditions de frittage à basse température de la poudre de Sm2Fe17N3 produite par Daido Steel. En effet au dessus d’une température de frittage de 500°C la poudre perd ses propriétés d’aimantation.
Pour résoudre ce problème de diffusion des couches de surfaces des grains qui assurent le frittage, l’AIST semble avoir résolu le problème en appliquant à la fois de très fortes pressions et des courants pulsés qui échauffent la matière à l’interface de contact entre grains, sans dégrader les propriétés d’aimantation à cœur. Cette technologie de frittage flash qui porte les grains vers les 400°C seulement, permet de rapprocher les performances des aimants ainsi obtenus de celles des produits standards les plus performants du moment (FIG., deux aimants de 15mm de diamètres et de 6 mm d’épaisseur soulèvent 30 billes d’acier de 4g).
LIRE un papier du Nikkei sur le sujet.
Le 13 Juillet 2011

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