En des temps ou la gestion des États fait la renommée des entreprises locales et de leurs officines financières, il est évident qu’une place financière de deuxième rang comme l’est Paris ne peut plus servir de support à certains grands groupes internationaux. Parmi ces grands Groupes figure sans nul doute la pétrolière Total. Mettre en cause les profits « scandaleux » de cette pétrolière sans mettre en balance ses énormes investissements, ne pas insister sur le fait qu’un des derniers points forts de la France par rapport à l’Allemagne est de posséder une entreprise pétrolière de taille moyenne, certes plus petite que les anglo-saxonnes du coin (BP et RD Shell) mais tout de même plus grosse que l’italienne (ENI) ou l’espagnole (Repsol); promouvoir à tout moment une image de pollueur-exploiteur (Erika, Myanmar, gaz de schistes, etc…) sorte d’image d’Épinal nationale démagogique jouée de tous bords politiques, aux relents démagogiques de bas étage; remettre en cause le repli du raffinage local après un Grenelle prêchant à cor et à cri la baisse des consommations de carburants; conspuer l’utilisation d’outils fiscaux d’optimisation (sport national) légaux mais réputés amoraux…voici quelques éléments de la liste insupportable d’une manipulation d’Opinion organisée par quelques officines aux nostalgies égalitaristes du siècle passé.
Les dégâts boursiers sur ce champion national sont considérables. Le cours de son action qui valait autour d’un baril de pétrole de Brent dans les années 2006-2007 (entre 50 et 60 euros) ne vaut plus à 32 euros en 2011 que 0,4 baril de brut (FIG., courbe rouge, échelle de droite). Perte de capital qu’aucun actionnaire ne peut avaler sans demander un plan de redressement de l’Entreprise.
Total, c’est évident, en isolant la distribution française de carburant et en cédant les quelques sites d’exploitations nationaux, prépare son départ vers d’autres cieux boursiers plus cléments et plus réalistes. Il lui aura fallu supporter beaucoup de démagogie de tous bords pour en arriver à cette décision extrême. Le vote inconsistant et précautionneux de nos parlementaires bannissant le mode d’extraction des gaz de schistes et pénalisant de plein fouet le pétrolier national, a joué un rôle déterminant dans cette décision.
Attention, la France indolente n’a pas les moyens pour se payer la démagogie verte de ses industrieux voisins allemands. Une France trop verte, victime des idéologies du repli, se retrouvera encore plus affaiblie et rapidement dans les choux. Cela se fera comme aujourd’hui, sans tambours ni trompettes, processus au fil de l’eau des choix d’investissements des industriels qui préfèreront promouvoir les sites en dehors de l’hexagone…allez savoir pourquoi?
Le 28 Août 2011


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