GE va étudier la faisabilité d’éoliennes de 10 à 15 MW équipées d’aimants supraconducteurs

La montée en puissance de très grandes éoliennes, en particulier en offshore où les coûts d’implantation sur site, de montage des équipements et de maintenance sont très onéreux, est la voie de recherche privilégiée pour réduire le prix de revient du MWh d’électricité de cette origine (papier précédent). Cette course au gigantisme est déjà entamée avec pour l’instant un leadership des industries de second rang, à la recherche de parts de marché et proposant des produits techniquement les plus avancés (voir un mémo sur le retard de Vestas dans le domaine).

Dans cette course de longue haleine vers une électricité non subventionnée et seule économiquement acceptable, GE vient d’annoncer que sa filiale amont GE Global Research avec l’aide financière du DOE américain allait entamer sur une durée de deux ans, une étude de faisabilité d’une éolienne de 10 à 15 MW en technologie direct drive.

GE-IRM-eolien

Pour les techniciens de GE l’atteinte de cet objectif nécessitera de faire appel à des aimants supraconducteurs et aux techniques cryogéniques dont ils revendiquent posséder une solide expérience au travers des équipements d’imagerie médicale à résonance magnétique nucléaire (IRM) qui nécessitent des champs magnétiques très puissants pour faire vibrer les atomes d’hydrogène de nos organes. Outre la puissance électrique générée ces technologies dispenseraient les éoliennes de faire appel aux terres rares hors de prix des aimants permanents traditionnels.

Voici un beau challenge pour la décennie à venir en particulier pour la fiabilité de l’ensemble qui perché très haut au-dessus des flots ne supportera financièrement que de rares et simples actions héliportées de maintenance.

LIRE le papier de GE sur le sujet.

Le 31 Août 2011

Commentaires

8 réponses à “GE va étudier la faisabilité d’éoliennes de 10 à 15 MW équipées d’aimants supraconducteurs”

  1. Avatar de lecteur
    lecteur

    Un parc de 100 éoliennes de 10MW serait donc (grossièrement) équivalent à une tranche de centrale nucléaire, mais ça doit utiliser une très grande surface. La chance des USA est d’avoir eux de vastes espaces vierges, dont certains très venteux (et aussi d’autres très ensolleilés). Même s’il est vrai un peu loin des zones de consommation.
    Mais en Europe ? Je ne vois guère que des parc off-shores, parce que dans les terres, vu l’espace utilisé, ça me paraît difficile à implanter. Un point positif pour l’Europe, le plateau continental en zone venteuse est très étendu.
    Bref, on verra si tout ça est viable.

  2. Avatar de Tonton
    Tonton

    Une chose est sûre : on ne pourra pas tirer plus d’énergie du vent qui n’y en a. De plus grosses turbines veut aussi des espacements plus importants des pieds. On est ici comme indiqué dans un objectif de réduction des coûts. Plus gros et moins cher, les renouvelables « décentralisés » n’échappent pas à la règle.

  3. Avatar de Tonton
    Tonton

    Une chose est sûre : on ne pourra pas tirer plus d’énergie du vent qui n’y en a. De plus grosses turbines veut aussi des espacements plus importants des pieds. On est ici comme indiqué dans un objectif de réduction des coûts. Plus gros et moins cher, les renouvelables « décentralisés » n’échappent pas à la règle.

  4. Avatar de lecteur
    lecteur

    10MW c’est la puissance maximale, je suppose (condition optimale).
    Comment comparer avec par exemple la puissance d’une centrale nucléaire moyenne, qui elle ne varie que du fait de l’intervention humaine ?

  5. Avatar de I. Lucas
    I. Lucas

    @lecteur
    une éolienne à terre produit de l’énergie à la puissance nominale pendant 2000 à 2400 heures par an, si on retient, bien sur, les sites les plus favorables.
    En Allemagne, le développement de l’éolien terrestre se fait sur des sites moins favorables : de l’ordre de 1500 heures par an.
    En Mer les vents sont plus réguliers et on espère que les éoliennes fonctionneront 4000 heures par an.
    une année comprend 8766 heures
    100 éoliennes de 10 MW produiront l’équivalent d’une centrale à cycle combiné gaz de 10×100*2400/8766= 270 MW
    Si on tient compte d’un coefficient de disponibilité des centrales à cycles combiné gaz de 90%
    l’équivalence est une centrale de 300 MW

  6. Avatar de I. Lucas
    I. Lucas

    @lecteur
    une éolienne à terre produit de l’énergie à la puissance nominale pendant 2000 à 2400 heures par an, si on retient, bien sur, les sites les plus favorables.
    En Allemagne, le développement de l’éolien terrestre se fait sur des sites moins favorables : de l’ordre de 1500 heures par an.
    En Mer les vents sont plus réguliers et on espère que les éoliennes fonctionneront 4000 heures par an.
    une année comprend 8766 heures
    100 éoliennes de 10 MW produiront l’équivalent d’une centrale à cycle combiné gaz de 10×100*2400/8766= 270 MW
    Si on tient compte d’un coefficient de disponibilité des centrales à cycles combiné gaz de 90%
    l’équivalence est une centrale de 300 MW

  7. Avatar de lecteur
    lecteur

    @Lucas
    Merci, ça donne une idée de l’ordre de grandeur.

  8. Avatar de Franck

    L’éolien en mer c’est surement très bien, alors pour quelles raisons le projet entre Noirmoutier et l’Ile d’Yeu a t-il été refusé par l’état ?

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