Après un ample mouvement de mystique écologique de certains pays européens vers le photovoltaïque, subventionné par un mécanisme régressif diabolique de Feed-in-Tariff qui consiste à faire payer les subventions par les consommateurs d’électricité les plus pauvres, ceux qui ne peuvent pas installer des modules solaires sur le toit d’une maison qu’ils ne possèdent pas, se fait jour un mouvement de retour à plus de réalisme. Il est illustré par la réduction des montants des subventions et/ou le plafonnement des autorisations d’installation, un chamboulement complet du secteur. Le repli de la demande tel que la baisse de 69% des installations allemandes au mois de Juin de cette année (669 MW) par rapport à celles reportées 12 mois auparavant (2109 MW), conduit à une surcapacité de production des modules dans le monde, à un effondrement des cours du composant électronique qu’est un module photovoltaïque et à la domination des fournisseurs chinois qui peuvent casser les prix en raison de la supériorité évidente du Communisme dans la conversion de la lumière en énergie électrique, ce qu’avait probablement prédit le grand Mao Sait Tout.
Tout ceci s’accompagne d’un mouvement d’accroissement des stocks de modules(LIRE), du dépôt de bilan des plus faibles ou de la fermeture irréversible d’ateliers (REC).
Cette histoire montre que la création artificielle d’activités par des mécanismes de subventions mal calibrées et faussant ridiculement les lois du marché, peut conduire à des gamelles industrielles retentissantes. L’histoire de notre pays regorge de tels exemples de rentes éphémères. Le soi-disant green business, ne disposant plus autant qu’auparavant de la manne étatique, va contribuer à faire grossir ce bilan.
LIRE le papier de Bloomberg sur les difficultés allemandes dans ce secteur.
Le 28 Septembre 2011

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