Il apparaît que rien ne soit capable d’arrêter la dégradation continue de la facture énergétique de la France…mais est-ce bien un réel problème? Si l’on en croit nos penseurs du moment qui annoncent à qui-mieux-mieux le bonheur imminent aux populations médusées par la grâce d’augmentations débridées des prélèvements fiscaux de toutes sortes, il semblerait que la facture énergétique ne soit qu’un problème mineur, dénué de tout intérêt. L’arrêt de quelques centrales nucléaires et l’implantation de quelques douzaines d’éoliennes en mer devraient résoudre le problème avec élégance. Soyez-en certains braves gens, les lendemains de la bringue électorale seront pâteux en bouche!
La facture énergétique du mois de Janvier ressort à 5,8 milliards d’euros (TAB.) en augmentation de 6% par rapport à celle enregistrée un an auparavant malgré une amélioration du solde des échanges d’électricité avec nos voisins et une moindre dépendance en produits raffinés, séquelle des grèves des raffineries françaises en Novembre 2010. En cumulé sur les douze derniers mois la note énergétique s’élève à 64 milliards pour un déficit global, hors matériel militaire, de 85 milliards annoncé par les Douanes.
Compte tenu des tensions au Moyen-Orient qui ont fait croître les cours du pétrole au mois de Février et en ce début du mois de Mars et de l’absence de toute mesure préventive d’économie, il faut s’attendre à une aggravation importante de cette facture énergétique durant les mois à venir. Ce n’est pas la folle « TIPP flottante » ressortie par certains esprits dépassés en attendant « la prime à la cuve » extorquée à « l’abominable » Total qui amélioreront l’équation.
Seule la vérité des prix et une mobilisation nationale d’envergure persuaderont les consommateurs de réduire leurs consommations en dérivés pétroliers pour le transport ou le chauffage.
Le 9 Mars 2012


Laisser un commentaire