Le pétrole papier est toujours une couverture privilégiée vis à vis d’une baisse du dollar

Les cours du pétrole, malgré une conjoncture internationale agitée par de vifs conflits au proche-orient (Syrie voisine d’Israël), restent pour l’instant relativement modérés. Ce calme momentané (qui ne saurait durer) est à créditer à la faiblesse de l’euro qui confère au dollar un statut de monnaie de refuge et attire vers lui les liquidités du moment aux dépens des cours pétroliers. Mais cet état d’équilibre précaire n’enlève rien au rôle majeur du pétrole, refuge financier apprécié de par sa taille et sa liquidité, en cas de dévaluation du dollar. Il y a belle lurette que les cours du pétrole n’obéissent plus à l’offre et à la demande mondiale, mais que des règles plus complexes, relevant des équations  de la théorie des jeux, agissent sur les points d’équilibres de ses cours régionaux.

Il est possible d’illustrer ce propos à l’aide des variations des cours du Brent (Benchmark des prix mondiaux du moment) durant ces dernières heures.(FIG. issues de l’ICE)

Une déclaration du patron de la BCE énonçant sa volonté de tenir à bouts de bras l’euro à tout prix fait immédiatement baisser le dollar (dont l’USDX, panier de monnaies contre dollar coté sur l’ICE à Londres) et transférer les liquidités vers le pétrole papier. Phénomène de balance synchrone bien des fois observé qui illustre le rôle financier du marché du pétrole.

Un affaiblissement du dollar entraîne mécaniquement et de façon instantanée une revalorisation des cours du pétrole mondial. Les difficultés actuelles d’une Europe divisée, affermissant le dollar, participent à la stabilisation des cours du Brent. Le jour ou l’Europe ira mieux, le Brent rejoindra les 120 $/baril. Le jour où l’État d’Israël excédé par les curés chiites iraniens, lancera un offensive pétaradante sur les usines d’enrichissement d’Uranium 255 iraniennes, les cours du Brent franchiront alors allègrement les 150 dollars le baril et plus si affinités.

Bien des scénarios de valorisation du pétrole sont possibles et des acteurs rationnels ne peuvent s’empêcher de jouer par anticipation ces éventuels emballements sur un marché très sensible… pour juste après les élections américaines.

Il faudra alors à la France, quels que soient les affinités politiques de ceux qui la dirigent, alors fortement abaisser ses importations de gaz naturel et de pétrole. L’absurdité et l’inefficacité des soi-disant solutions écologiques du moment apparaîtront alors au grand jour.

A suivre!

Le 26 Juillet 2012

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *