Pourquoi faut-il être pessimiste sur un éventuel conflit grave au Moyen-Orient?

Les peuples ont déjà fait la guerre pour l’accès aux ressources pétrolières. Le Japon dans les années quarante était entré en conflit contre les États-Unis qui leur interdisaient l’accès au pétrole. Les gazettes américaines nous apprennent, à la lecture des archives américaines, secret de polichinelle, que le récent conflit américain en Irak était téléguidé par la nécessité de faire accéder les Majors US du pétrole aux ressources naturelles de ce riche pays pétrolier. Dans les relations internationales, tout ce qui touche au pétrole est potentiellement source de conflit abrupt.

Dans le cas de l’Iran, aux dirigeants fanatisés par de fumeuses convictions religieuses et profondément opposés à Israël, la menace atomique réelle ou potentielle vient pimenter un éventuel embargo pétrolier sur le détroit d’Ormuz. Ni Israël en raison de la menace atomique et militaire, ni les États-Unis pour les raisons pétrolières évidentes ne supporteront pas longtemps cette menace explicite iranienne. La présence de milices pilotées de Téhéran aux frontières entre Liban et Israël et le conflit Syrien viennent ajouter un peu plus de tension à ce paysage politique.
Alors la lecture de l’Agence Bloomberg qui reporte les propos du candidat républicain Romney aux élections tenus à Jérusalem, nous renseigne sur l’état d’esprit d’une fraction des élites américaines qui appelle à un durcissement des relations avec l’Iran et donne explicitement le feu vert pour « une action israëlienne unilatérale ». Je cite: « In a foreign-policy speech in Jerusalem, the Republican presidential candidate plans to strike a tougher stance with Iran and stress the importance of the U.S.-Israeli relationship, saying preventing the Islamic republic from developing the technology to build a bomb must be the “highest national security priority.” He will also express his support for unilateral Israeli action against Iran. »

Qu’en termes clairs et peu diplomatiques ces choses là sont dites. Croyez-vous braves gens que les cours du pétrole vont accuser le coup? J’en suis personnellement convaincu.  Romney joue une montée de tension sur ce sujet… pour en faire porter le chapeau à Obama…peut-être? Le chapeau dans cette affaire électorale c’est la montée rapide  des prix des carburants à la pompe,  si peu appréciée du citoyen américain.

LIRE  la  dépêche de l’Agence Bloomberg sur ce sujet.

Le 29 Juillet 2012

Commentaires

3 réponses à “Pourquoi faut-il être pessimiste sur un éventuel conflit grave au Moyen-Orient?”

  1. Avatar de Denis

    Après le lobby du pétrole, on aura aussi le droit au lobby de l’électrique ?

  2. Avatar de Ray
    Ray

    Ceci n’empêche pas cela. La nouvelle quasi indépendance pétrolière de l’Amérique du Nord vis à vis du Moyen-Orient rend de plus en plus probable une attitude intransigeante des dirigeants américains vis à vis de leurs « branquignolesques » homologues des nations pétrolières de cette région. « L’ordre énergétique mondial » va devenir de moins en moins préoccupant et prioritaire pour les États-Unis. La sécurité d’Israël peut alors devenir l’objectif à résoudre de toute urgence et de façon radicale. C’est en tous les cas une hypothèse dont la probabilité d’occurrence s’accroit… mais après les élections du prochain Président américain.
    Les futurs cours du Brent seront l’indicateur imparable qui validera (ou non) la prise en compte de cette hypothèse guerrière par les acteurs du marché.
    LIRE le papier de Ken Koyama sur ce sujet « brûlant »: http://eneken.ieej.or.jp/data/4427.pdf

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *