Devant la flambée des cours du Dysprosium, Toshiba revient vers des aimants de type SmCo5 riches en Fer

La composition optimale des aimants permanents à base de terres rares doit être adaptée au gré des cours des métaux qui entrent dans leur recette d’élaboration. Aux temps des terres rares kazakhes ou chinoises abondantes et peu chères, il y a de cela une décennie environ, les excellents aimants de type Samarium-Cobalt avaient été abandonnés en raison des cours du Cobalt, métal hautement spéculatif, qui rendaient son usage économiquement malaisé. Ce sont les aimants de type Néodyme-Fer-Bore améliorés par un ajout de Dysprosium pour les rendre plus performants à hautes températures  qui avaient alors pris le dessus. Mais voilà, le dysprosium est un métal actuellement hors de prix, car il n’est présent que dans certains gisements de terres rares, en raison de processus de genèse complexes de ces métaux encore associés aux actinoïdes à durée de demi-vie longue comme l’Uranium ou le Thorium.

Rappelons que le mishmetal, mélange de terres rares riches en Lanthane et Cérium est utilisé depuis des lustres dans la production de pierres à briquet…ceci ramène les terres-rares à leur statut trivial de métaux largement répandus sur terre mais dont l’extraction et la purification est associée à la métallurgie d’éléments radioactifs, dont ils sont parfois les sous-produits. Enfin pour les soi-disant experts en énergies que nous subissons et qui hantent lamentablement nos écrans de TV, rappelons ce détail qui veut que les modules photovoltaïques ne font pas appels à des terres rares dans leur composition mais que ce sont les éoliennes en mode « direct drive » qui les utilisent dans les aimants permanents de leurs générateurs. Enfin et pour finir ce tour d’horizon, rappelons que les accumulateurs de type Ni-MH utilisent de grandes quantités d’alliages de structures LaNi5  qui absorbent les atomes d’hydrogène générés lors de la réaction de réduction des solvants aqueux alcalins de ces accumulateurs. Le recyclage de ces accumulateurs constitue une ressource rentable de ces métaux de plus en plus valorisés et associés à du Nickel et du Cobalt.

Toshiba, un des leaders japonais dans la formulation d’aimants permanents, vient d’annoncer qu’il avait mis au point des aimants de types SmCo5 riches en Fer (15 à 20% en masse) qui présentent des propriétés similaires ou supérieures à hautes températures  à celles des aimants de type NdFeB enrichis en Dysprosium.

Juste retour des choses vers les prestigieux aimants de types Samarium-Cobalt

LIRE le communiqué de Toshiba sur le sujet.

Le 16 Août 2012

Commentaires

2 réponses à “Devant la flambée des cours du Dysprosium, Toshiba revient vers des aimants de type SmCo5 riches en Fer”

  1. Avatar de Tonton
    Tonton

    Deux commentaires sont dans les tubes mais ne sont pas passés.

    L’un deux traite des terres rares…

  2. Avatar de Indépendance Royale

    Toshiba semble avoir pris la bonne décision ?

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