Le paradoxe teuton merkélien synthèse des thèses de l’écologisme moderne est très simple a énoncer mais moins évident à satisfaire dans les faits: « moins de nucléaire et moins de CO2 ». Dans un monde où l’Asie accroît gaillardement ses émissions de CO2 de près d’un milliard de tonnes par an, pour atteindre globalement les 20 milliards de tonnes (FIG.), cette contrainte reprise et amplifiée par le Président Hollande apparaît être totalement déconnectée du réel. La peur du nucléaire va obliger notre pays à consommer plus de gaz et de charbon importés ou d’importer plus d’énergie électrique des pays voisins et va donc plomber notre facture énergétique et nous appauvrir. La volonté de maintenir nos minables émissions de gaz carbonique va nous obliger à financer de très onéreuses installations d’énergies renouvelables, le plus souvent intermittentes, et leur complexe raccordement au réseau . Cette option va mobiliser d’importantes ressources nouvelles dont la rentabilité sera assurée par des subventions payées par le consommateur d’électricité…et donc appauvrir un peu plus notre pays.
Posture politique qui ne sera pas suivie des faits, diront les plus optimistes… probablement; l’approche d’une déroute financière de notre pays avance gaillardement… il faut pronostiquer qu’un large virage à venir dans les choix économiques sera alors indispensable… cruel reniement de nos dirigeants dicté par une conjoncture morose.
Mais la position du Président Hollande, applaudie à juste raison par José du Larzac, célèbre altermondialiste, illustre les méfaits de l’écologisme sur les esprits éclairés. Malheureusement nos économistes ne comprennent rien au match et ânonnent sur une hypothétique relance de l’économie par le « green business » qu’ils savent pourtant largement subventionné et donc inefficace. L’exemple des récents revers allemands dans le photovoltaïque et dans l’éolien devrait pourtant leur ouvrir les yeux.
Tout cela ne rend pas optimiste, c’est le moins que l’on puisse dire aujourd’hui. L’Allemagne est riche et peut s’offrir quelques balivernes énergétiques hors de prix, mais la France moins active, a-t-elle les moyens de l’imiter? Sûrement pas. Le paradoxe merkélien est trop onéreux pour notre pays.
Le 14 Septembre 2012

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