Le marché de la voiture et autres small trucks américains confirme sa remise en forme. Pour s’en persuader il suffit d’examiner mois après mois les ventes cumulées de véhicules sur les douze derniers mois. Bien sûr le marché n’a pas encore retrouvé les ventes annuelles enregistrées à fin 2007 qui avaient atteint les 16 millions d’exemplaires, mais il est bien au-dessus des misérables 10 millions d’unités dénombrées à fin 2009 (FIG.I). A fin Mars 2013 ces ventes cumulées sur 12 mois s’élevaient à plus de 14 millions de caisses selon les données publiées par le site WardsAuto. Pour le mois, les ventes annualisées correspondaient à 15,2 millions d’exemplaires.
Mais ces voitures vendues aux US sont de plus en plus sobres en carburants, prix à la pompe et politique commerciale des constructeurs obligent (FIG.II).
Selon l’UMTRI les consommations moyennes des véhicules neufs vendus au mois de Mars correspondaient à 9,6 litres aux cent kilomètres (traduction européenne d’une autonomie nominale de 24,6 miles par gallon). Cette consommation nominale apparait mois après mois de mieux en mieux maîtrisée. Une extrapolation raisonnable permet d’anticiper un consommation nominale des véhicules neufs autour des 9 litres aux cent kilomètres pour le printemps 2014. De formidables progrès dans la réduction des consommations nominales des véhicules américains sont d’évidence encore possibles.
Ces données militent pour une croissance maîtrisée des consommations mondiales de produits raffinés et de biocarburants; stables ou en baisse dans la zone OCDE et encore en croissances en Asie et au Moyen-Orient.(FIG.III).
Dans ce type d’hypothèse il n’apparait pas nécessaire durant la décennie à venir de faire croître à tout prix les potentiels d’extraction de pétrole, de raffinage et de productions de biocarburants, comme l’avait imaginé en Juin 2012 Leonardo Maugeri du Belfer Center. C’est la demande en produits raffinés, maîtrisée par les prix à la pompe et l’innovation technologique, qui pilote le flux d’offre en produits pétroliers et autres biocarburants.
Comprendre aujourd’hui les marchés du pétrole et des biocarburants nécessite de parler de flux et non pas de pénurie en ressources enfouies durant plus de 5 millions de siècles et encore largement disponibles pour ceux qui investissent.
Laissons la « finitude du monde » aux sociologues altermondialistes précautionneux, ceux qui d’après la Constitution de notre pays, devraient décider de ce qui est bon et de ce qui est à proscrire. Telles vont les idéologies de notre temps. Utopies du déclin bienfaiteur qui nous éviterait l’enfer climatique annoncé … balivernes!
ACCÉDER aux projections en capacités d’extraction et de raffinage en produits pétroliers pour 2020 de Leonardo Maugeri, papier analytique qui a beaucoup irrité.
ACCÉDER aux données de l’UMTRI sur les autonomies moyennes des véhicules vendus aux Etats-Unis.
ACCÉDER au site WardsAuto
Le 10 Avril 2013




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