La consommation d’un pays, par le transport routier, de carburants issus du raffinage du pétrole dépend
– de l’ampleur du parc de véhicules, hors électriques bien-sûr,
– du trajet moyen de ces véhicules durant la période considérée,
– de la consommation nominale moyenne de ce parc,
-de l’état du réseau routier et de la règlementation routière en vigueur,
– de la part de biocarburants dans les carburants distribués à la pompe.
La variation du parc automobile constitue un paramètre déterminant pour évaluer la progression des consommations de carburants.
Ce parc à l’échelle du monde croit. Cette croissance annuelle tirée par l’Asie dépend des mises sur le marché de nouveaux véhicules et de façon négative des mises à la casse des véhicules hors d’âge.
Remarque: l’exportation de vieux véhicules vers les pays en développement participe donc au maintien du bilan global.
Dans ce domaine, Michael Sivak de l’Université du Michigan (UMTRI) vient de publier un papier sur le parc automobile américain intitulé: « Has motorization in the US peaked? »
Il rapproche en particulier dans cet article l’évolution du parc automobile au cours des années et celle de la population US (individus, ménages, conducteurs). Il en conclut que le parc auto américain, malgré un passage à vide en 2009-2010 qui a enregistré une décroissance totale de 6 millions de véhicules, va poursuivre sa croissance après une progression de 3,4 millions de véhicules en 2011, année pour laquelle le parc a atteint 234 millions d’unités.
J’ai réalisé un calcul simple partant des volumes de véhicules neufs commercialisés en 2012 (14,44 millions) et de ceux attendus en 2013 (autour des 15 millions) et prenant en compte d’une mise au scrap de 13 millions de véhicules par an (moyenne de 2007 à 2011, représentant 5,5% du parc, soit une vie moyenne de chaque véhicule de 19 ans) qui montre que ce parc devrait croitre respectivement de 1,4 million et de 2 millions de véhicules en 2012 et 2013 (FIG.I).
A ce rythme là, le parc de véhicules routiers américains (hors poids lourds) devrait atteindre les 250 millions d’unités vers 2020.
En clair, il apparait peu pertinent d’extrapoler aux années suivantes les baisses de consommations de carburants enregistrées en 2010 et 2011 aux Etats-Unis. Les baisses de consommation nominales des véhicules neufs ne suffiront pas à compenser la croissance prévisible du parc automobile. Les prix à la pompe des carburants qui agissent sur le trajet moyen détermineront pour une part la trajectoire à venir de ces consommations.


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