Les grandes organisations en charge des statistiques et des prévisions sur les consommations de produits pétroliers (IEA, EIA et autres OPEC) prévoient avec unanimité, pour les années à venir, une croissance globale des flux annuels moyens de consommations de produits pétroliers d’un million de barils par jour. Je voudrais illustrer la pertinence de ces prévisions, basées sur la montée en puissance des classes moyennes dans le monde, de leur pouvoir d’achat et de leur propension à vouloir se déplacer dans le cadre de leurs activités professionnelles et de leurs loisirs. Ce sont les consommations de carburants, (mélanges de produits pétroliers et de biocarburants) qui sont à la base des consommations croissantes de produits pétroliers. C’est pour cela que ces dernières croissent année après année, c’est pour cela qu’il est raisonnable de toujours pronostiquer une remontée des cours du pétrole et des prix des carburants à la pompe. La soif en carburants du monde semble de nos jours insatiable.
Cette consommation dépend de l’efficacité énergétique des moyens de transport qui tend à limiter la demande, mais aussi de la croissance des distances parcourues individuelles et collectives liées au prix des déplacements, à la croissance du parc de véhicules (deux-roues, voitures, aéronefs, etc.), à la croissance numérique des classes moyennes dans le monde, à la bonne santé économique du monde.
A la croissance des consommations asiatiques il faut ajouter la stabilité des consommations en carburants des pays les plus riches (OCDE) (FIG.I).
La consommation de produits pétroliers des pays les plus riches est supportée par les consommations en carburants qui atteignent 62% du total en volume pour l’ensemble des pays de l’OCDE.
Ceci est encore plus net pour les seuls États-Unis dont les consommations globales de produits pétroliers et autres biocarburants sont stables à 19 millions de barils par jour, avec une consommation de carburants en croissance et qui atteignaient au mois de Janvier dernier 75% du total (FIG.II).
Contrairement à la croyance de certains, les consommations de carburants des pays les plus riches (OCDE) sont appelées à rester globalement stables, soutenues par les consommations de carburants pour les transports. L’augmentation des échanges économiques et la baisse des prix des produits pétroliers expliquent pour l’essentiel ce phénomène.
Une projection de l’EIA américaine, présentée par Sieminski et qui illustre ce propos:
Le 11 Mai 2015



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