En Europe, le mouvement de « carbophobie » chronique, orchestré par une puissante propagande des Dirigeants politiques et des média, semble avoir atteint une large fraction de la Population.
– Un phénomène naturel d’une grande complexité comme le climat ne peut pas raisonnablement être ramené à une seule variable.
Qu’importe! Au Diable la complexité!
Il est maintenant admis de tous, ou presque, surtout parmi les esprits les plus jeunes, les plus sensibles aux idéologies lancinantes et répétitives, que les émissions de CO2 reliées aux activités humaines et elles-seules, prioritairement, agissent sur le Climat global de la Planète.
Peut-être? Probablement? C’est ce qui se dit.
Et pourtant les chiffres sont ténus et les débats Outre-Atlantique entre les « warmistes » plutôt proches du Pouvoir en place et les « déniistes » plutôt Républicains battent leur plein, chacun des deux camps choisissant parmi les subtiles observations de températures les données qui avantagent sa croyance.
Une chose est certaine, les effets du CO2 sur le climat, s’ils sont avérés, ne conduiront pas, de si tôt, aux catastrophes annoncées par les simulations en vogues. J’ai choisi pour illustrer mon propos une représentation synthétique, réalisée par l’excellent Bob Tisdale, des observations des subtiles anomalies de températures relevées dans le monde et qui font tant débats, malgré leurs fractions de degrés Celsius.
Je n’ai pas la compétence nécessaire dans le domaine pour prendre radicalement parti entre les deux écoles, mais je voudrais vous rappeler combien ont été mineures les variations de CO2 dans l’Atmosphère au cours de la décennie écoulée (FIG.II).
Entre 2004 et 2014 la masse totale de CO2 dans l’atmosphère terrestre est passée de 2935 milliards de tonnes à 3100 milliards de tonnes, soit un accroissement de 6,5%. Compte tenu de l’effet de saturation, effet d’écran du grand nombre d’atomes en premières lignes, qui veut que la variation de l’effet de serre, provoquée par une quantité de CO2 donnée introduite dans l’air, décroisse avec la concentration de ce gaz.(FIG.III)
FIG. III L’absorption IR d’un mélange d’air et de CO2 ne varie pas linéairement avec la teneur en CO2: c’est l’effet de saturation:
Entre 2004 et 2014 le Ln de la quantité de CO2 présente dans l’atmosphère n’a varié que de 0,7%.
Que le CO2 participe à l’effet de serre global de la Planète semble avéré, les observations des teneurs en CO2 de l’air durant les temps géologiques, dans l’air piégé des glaces de l’antarctique montrent que ces variations semblent être corrélées au climat. Mais la teneur en CO2 dans ces époques préhistoriques, d’il y a quelques centaines de milliers d’années, variait entre 150 et 250 ppmv, valeurs près de deux fois inférieures à celles d’aujourd’hui. L’effet de saturation était alors beaucoup plus faible et donc l’apport du CO2 sur le climat était plus efficient.
Ces données expérimentales des anomalies globales de températures montrent l’effet ténu des variations de gaz à effets de serre sur le climat. Ces très faibles variations permettent à chacun, en choisissant ses données, par origine ou par dates, d’étayer ses thèses climatiques.
Ce qui me semble essentiel, c’est de comprendre que ce sont les variations du logarithme (Ln) des concentrations des gaz à effet de serre qui sont pertinentes. Ceci pourrait expliquer la faiblesse des amplitudes des variations d’anomalies de températures observées, semblerait-il bien inférieures à celles prédites par les modèles de simulation. Dans cette hypothèse le climat global de la planète devrait s’avérer être peu sensible aux lentes progressions à venir de CO2 dans l’atmosphère. A suivre donc!
Le 18 Juin 2015


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