Les cours mondiaux du pétrole pâtissent aujourd’hui de deux maux conjoncturels:
– une trop large offre de brut due à d’énormes et onéreux investissements réalisés dans l’exploration et la production durant les années précédentes.
– la décision de l’Arabie Saoudite de ne plus jouer son rôle historique de « teneur de marché » en n’adaptant plus ses extractions à la demande globale.
Mais tout ceci n’est que conjoncturel pour les raisons suivantes:
– la demande mondiale de pétrole est toujours et de façon continue en croissance (FIG.), tirée par la croissance des demandes asiatiques sur fond de stabilité de la demande des pays les plus riches.
-l’offre des extractions les moins efficientes devenues non rentables (condensats, pétrole de la Mer du Nord) est en décroissance. Ce phénomène, peu perceptible aujourd’hui, va s’amplifier durant les trimestres à venir en raison de la fuite des capitaux qui ne s’investissent plus dans des business devenus non rentables.
Un effondrement des productions de la Mer du Nord est envisagé par certains. Les extractions de condensats de gaz de schistes américains sont en décroissance.
Tout semble indiquer que l’Arabie a atteint son objectif de faire réguler le marché du pétrole par la modulation des extractions les moins efficientes.
Mais vendre à moitié prix la ressource pour s’affirmer être le Roi du Pétrole, n’y a-t-il pas là une lourde erreur économique? Les Collègues de l’OPEP et les Russes, embarqués sur la même galère, ne manqueront par de poser la question à ce Roi.
LIRE les récents propos de l’IEA sur le sujet.
Le 12 Septembre 2015

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