D’après les marchés, le pétrole ne vaudra plus rien au printemps prochain

Les élucubrations des père & fils Salman en charge du royaume pétrolier de l’Arabie Saoudite, proposent  même d’introduire en bourse la toute puissante Aramco, dans sa totalité au départ, puis de façon partielle (l’aval) par la suite. Cette opération capitalistique  permettrait de faire rentrer du cash dans les caisses du Royaume et de pouvoir maintenir la politique de dumping qui fait tant souffrir la totalité des producteurs de pétrole et de condensats de gaz dans le monde.

Dans les faits, les milieux financiers de la planète n’accordent plus aucune confiance à ces Pieds Nickelés, ex-teneurs de marché, et fuient les marchés du pétrole qui traditionnellement servaient de couverture alternative aux fluctuations monétaires dont celles du dollar. Réduire le marché du pétrole à celui d’une matière première ordinaire qui fluctuerait avec l’offre et la demande, c’est oublier le rôle financier éminent de ce marché. Erreur grotesque  des Salman & Son.

Une simple extrapolation des variations à la baisse du cours du panier de l’OPEP  nous indique que le pétrole ne vaudra plus rien au printemps prochain (FIG.).

Une nuance cependant, il faudra tout de même consigner le prix du bidon métallique qui contient les 159  litres de pétrole formant un baril.

Tout cela ne fera que réduire  la durée du cycle des cours du pétrole, en accélérant le déclin de l’offre, déjà détectable sur les productions aux États-Unis et en Mer du Nord dont les extractions récentes sont en baisse continue depuis mi-2015 (FIG.).

 

 

 

 

 

 

 

Le 15 Janvier 2016

Commentaires

27 réponses à “D’après les marchés, le pétrole ne vaudra plus rien au printemps prochain”

  1. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Et ce sera pire en 2016 avec la démission de BP dans la zone.
    Merci.

  2. Avatar de BMD
    BMD

    RB, l’offre de brut + condensats décline depuis 2008. Faute d’investissements, cela va s’accentuer. Serait-ce déjà le peak oil?

  3. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    A 20 dollars le baril, c’est le splash oil, puisque toute la profession perd du fric.
    Une fois encore : les réserves exploitables de pétrole dépendent des cours, lesquels dépendent de l’offre et donc des investissements préalables, et des flux financiers de couverture divers qui viennent se réfugier dans le pétrole ou qui le fuient, comme en ce moment.

  4. Avatar de BMD
    BMD

    La meilleure corrélation actuelle du prix du pétrole est avec le dollar index monétaire, qui n’a pas grand chose à voir avec les réserves de pétrole, mais beaucoup avec les politiques monétaires des US et de l’EU, et avec les mécanismes boursiers. D’autre part, il n’y a pas de relation linéaire entre les cours et le montant des réserves, ni de relation linéaire entre le montant des investissements et les découvertes de réserves.

  5. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Effectivement, les investissements d’aujourd’hui devraient déterminer les productions de demain et donc les cours à venir durant la prochaine décennie. Les cycles économiques n’ont rien de métaphysique, ce ne sont que la conséquence du comportement économique des acteurs qui agissent, de par leur nature humaine, en phase. Aujourd’hui, bien peu investissent, il est alors possible de pronostiquer que, dans une dizaine d’années, les cours du pétrole se dirigeront vers des sommets. Voir les fondamentales courbes historiques de l’EIA:
    http://www.leblogenergie.com/2015/09/25/faut-il-pronostiquer-une-duree-de-moins-de-trente-ans-pour-le-futur-cycle-des-cours-du-petrole/

  6. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Merci, Tonton, pour cet excellent papier de Yergin sur la fumeuse théorie du peak-oil qui ne se sera trompé que d’un siècle ou deux ce qui à l’échelle des temps géologiques est négligeable. Mais depuis, elle a été remplacée par la peur des quelques centaines de ppm de CO2 dans l’azur.
    Du rationalisme approximatif au mysticisme millénariste, il n’y a finalement qu’un pas.

  7. Avatar de Tonton
    Tonton

    Le texte date de septembre 2011 et n’a pas pris une ride, contrairement à ses contradicteurs !

  8. Avatar de BMD
    BMD

    Tonton, pourquoi ne pas nous dire où Daniel Yergin a fait la moindre prédiction correcte à ce sujet depuis 20 ans ?
    A-t-il prédit le pic de la Mer du nord, prévue pour 2000 par l’ASPO, et ayant eu lieu effectivement à cette date, tandis qu’il entonnait comme d’habitude sa corne d’abondance? Je vous rappelle que Campbell et Laherrère ont prévu en 1998 le pic du pétrole conventionnel sous les dix ans. Vous pouvez vérifier, c’est écrit noir sur blanc dans le titre de leur article dans Scientific American. Et vous pouvez vérifier également qu’il a eu lieu en 2005-2006

  9. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Mais manquerait-on subitement de pétrole, comme l’avaient « prévu » à l’époque ces mémorables lanceurs d’alerte? Là est la seule question qui vaille. Le monde du pétrole ne se réduit pas à la Californie ni à la Mer du Nord, ni aux deux réunies, aussi prestigieuses soient-elles.
    Je ne comprends toujours pas comment les flux mondiaux d’extractions de brut auraient pu régresser dans un monde où les consommations de produits pétroliers sont en croissance régulière, année après année, tirées par la croissance économique et démographique du monde. (aux exceptions des temps de crise près des années quatre vingts)
    Il aurait fallu un boom dans les biocarburants ou les carburants de synthèse qui n’a pas eu lieu.
    Reportez-vous aux statistiques de BP (lien ci-dessous) pour mesurer la croissance des productions mondiales de pétrole brut et autres condensats qui avaient atteint les 4,22 milliards de tonnes en 2014, dernière année publiée par BP à ce jour. Sur la période observée depuis 1965, les masses de pétrole extrait progressent de 42 millions de tonnes par an soit de 1% environ, ce qui est, aux additifs près, en accord avec la croissance en masse de la consommation de produits pétroliers.
    http://www.bp.com/content/dam/bp/excel/energy-economics/statistical-review-2015/bp-statistical-review-of-world-energy-2015-workbook.xlsx

  10. Avatar de BMD
    BMD

    RB, je pense que vous êtes suffisamment au courant pour savoir que la production de pétroles dite « tous liquides » comprend une variété de choses dont certaines ne sont même pas des produits naturels, et certaines, comme les gains de raffineries, sont des artefacts de comptabilité. Les agences et la BP ont chacune leur façon de compter, et il y peut y avoir des écarts de +_ 2 Mb/d de l’un à l’autre. En 2015, BP a été beaucoup critiquée pour ses erreurs.
    Ce qui baisse, c’est la catégorie crude+condensats des gisements dits conventionnels, que l’on peut assimiler au Cheap Oil de Campbell et Laherrère et à ce qui était produit aux Etats-Unis à l’époque de King Hubbert. çà semble bien être cuit pour cette catégorie depuis 2005-2006.
    Le reste augmente encore mais c’est surtout grâce au pétrole de schistes des US. Sans lui, la production tous liquides aurait commencé à baisser en 2011.
    Or je constate que sa production semble être maintenant en léger déclin !
    A noter que les productions ont en baril, non en contenu énergétique, et que les EROI diminuent.
    En physique, on essaye de ne pas dire n’importe quoi, mais en géologie pétrolière, on ne s’y sent pas obligé, c’est une discipline ancillaire je suppose.
    A suivre.

  11. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Les « artefacts de comptabilité » sont constitués pour l’essentiel par les gains en volumes dus à la part croissante des productions de produits légers (carburants) dans les raffineries, aux dépens des fonds de barils.
    C’est la raison pour laquelle j’ai choisi, dans les tables BP, les productions massiques de produits pétroliers, moins sensibles que celles exprimées en volumes, à ces modifications de mix des productions.
    Je veux bien accueillir vos arguments avec attention, mais ils ne m’expliquent toujours pas comment le monde peut consommer plus et extraire moins. Les condensats de gaz de schistes américains, les biocarburants et les gains des raffineries n’expliquent pas tout.
    Pensons au Canada, au Brésil, à la Russie, aux pays du Moyen-Orient, à certains pays africains et même aux productions chinoises.
    Regardez bien pays par pays les progressions des productions en millions de tonnes dans les données de BP, grande compagnie qui est à mon avis un pétrolier aussi, sinon plus, compétent et crédible que les auteurs que vous citez.
    Il n’y a toujours pas pénurie de pétrole malgré les cours déprimés du moment hors du raisonnable. Tel est le monde tel qu’il est.
    Il faudra, pour nos prévisions, revoir, à la hausse, les hypothèses de ressources ultimes mondiales qui ont été, jusque là, sous-estimées par certains.

  12. Avatar de BMD
    BMD

    RB, BP est intéressante pour ses séries historiques, mais elle n’est pas le parangon de vertu que vous imaginez.
    Quand aux estimations de réserves, qu’elles viennent de BP ou des agences il n’y a pas de place ici pour faire un cours, mais ce qu’on appelle réserves prouvées publiées, c’est à mettre directement à la poubelle !
    Bien sûr qu’il n’y a pas pénurie de pétrole en ce moment ! Mais ce ne sont pas les prix du pétrole qui l’indiquent. La production « tous liquides, en fait, est en légère diminution.

  13. Avatar de retrouvé le retour
    retrouvé le retour

    Une chute monstrueuse de la demande !! Une production pratiquement constante !! Des stocks !! Des réserves prouvées qui diminuent !! Des conditions d’exploitation plus compliquées malgré des progrès énormes !! Qui va gagner à la hause ou à la baisse ? Si l’on prend en compte cet hiver ici inutile de chauffer, budget presque divisé par deux sur la pompe à chaleur !!

  14. Avatar de RB
    RB

    Il est évident aujourd’hui que c’est la demande et les prix qui déterminent les flux et non l’offre pléthorique.
    Disserter sur d’hypothétiques pénuries de productions de certaines fractions exploitables n’a que bien peu de sens. Sinon pour parler de la capitulation de certains producteurs ruinés.

  15. Avatar de RB
    RB

    Merci Tonton. Mais toutes ces belles analyses semblent oublier l’essentiel qui est qu’après des années d’investissements massifs dans l’exploration-production le marché, trahi par son traditionnel teneur de marché, l’Arabie Saoudite, se retrouve en bas de cycle, « au fond du gouffre ». Il va probablement y rester durant de longues années de sous-investissements, de faillites pour les plus faibles et de capitulations des investisseurs et autres financiers.
    Jusqu’à ce que, grâce à la déplétion, les flux se tendent à nouveau et que les papiers sur le pétrole redeviennent des placements refuges de confiance.
    Le processus sera long, autour d’une brève décennie. Les hoquets sur les cours du moment n’ont aucune signification stratégique et doivent être négligés.
    L’option politique plus radicale serait de voir la Russie prendre le mors aux dents et menacer l’Arabie, directement ou indirectement. Cette dernière ne manque pas d’ennemis.
    A suivre donc.

  16. Avatar de RB
    RB

    La preuve:
    Iran calls for closer ties with Russia, Iraq and Venezuela on energy
    http://www.tradearabia.com/news/OGN_300155.html

  17. Avatar de BMD
    BMD

    D’un point de vue physique, il n’y a ni offre pléthorique, ni de chute monstrueuse de la demande, comme d’ailleurs pour les autres matières premières libellées en dollars, qui en ce moment chutent comme le pétrole Les écarts entre les deux en plus ou en moins sont du même ordre que les incertitudes sur les valeurs réelles des productions ! !I!
    ll y a des investisseurs qui se détournent du pétrole parce qu’ils estiment qu’à court terme, il y a plus à gagner ailleurs que dans les matières premières.
    L’Arabie Saoudite a déclenché le processus à la baisse en mettant sur le marché de grandes quantités de pétrole conventionnel pas cher. En même temps, on voit apparaître des bulles spéculatives à la hausse sur le marché immobilier par exemple.C’est beaucoup plus un déplacement de trop abondantes liquidités financières vers des marchés que l’on peut pousser à la hausse, qu’un déplacement physique de matière.
    Bien sûr ce mouvement va s’auto entretenir et provoquer d’ici peu une baisse des productions par baisse des investissements dans les pétroles chers et dans l’exploration. Et peut être ces productions ne pourront elles plus retrouver les niveaux d’antan, le déclin géologique du conventionnel en exploitation ( 80 % de la production tous liquides actuelle) étant déjà en cours à un rythme de 5 à 6 % par an !
    Je prends les paris: pour l’ASPO, le déclin du tous liquides, çà commence en 2020. Nous verrons, c’est bientôt. Mais se pourrait-il que ce soit déjà en cours?

  18. Avatar de RB
    RB

    De par leur origine commune, il y a du gaz dans le pétrole et du pétrole dans le gaz. Ce n’est qu’une question de température et de temps et donc de longueurs de chaines aliphatiques, qui détermine le rapport des deux. Dans ce continuum, le concept de « tout liquide », bien improbable, me semble très artificiel et je ne vois pas ce qu’amène cette segmentation dans la résolution de l’équation pétrolière, sinon de justifier un pic de quelque chose dont tout le monde se moque.
    Un peu plus de rigueur et moins de ragots seraient les bienvenus. Quant à la demande, elle croit gaillardement et régulièrement depuis 2010. Voir FIG.6 dans
    http://www.eia.gov/forecasts/steo/xls/chart-gallery.xlsx
    ou
    https://www.iea.org/oilmarketreport/omrpublic/

  19. Avatar de BMD
    BMD

    RB, votre histoire de continuum, c’est du discours: il y a bien sûr dans le gaz des hydrocarbures qui sont liquides dans les conditions normales ( 15 °C, 1 bar) et dans le pétrole des hydrocarbures qui sont gazeux dans les conditions normales. Mais le gaz répertorié par les agences est du gaz sec, c’est-à -dire qu’il ne contient plus que du méthane et un peu d’éthane. Tout le reste se retrouve dans les diverses catégories qui constitue le « pétrole tous liquides » des agences.
    Je reprends : le pétrole tous liquides comprend le pétrole brut (crude), les condensats, les liquides d’usines de gaz naturel (LGUN, constitué d’hydrocarbures liquides et de gaz de pétrole liquéfié), les XTL (biofuels, GTL, CTL), les gains de raffinerie.
    La catégorie Pétrole brut est en déclin depuis 2005-2006,que vous le vouliez ou non, même après que Arabie Saoudite ait ouvert en grand les vannes, et la catégorie pétroles tous liquides aurait décliné depuis 2011 s’il n’y avait pas eu le pétrole et le gaz de schistes Nord-Américains, que vous le vouliez ou non.
    Actuellement le pétrole tous liquides plafonne. Attendons de voir ce qui va se passer cette année.
    En tous cas, il n’y a guère de rapport entre les fluctuations réelles de l’offre et de la demande, qui sont faibles, et les fluctuations des prix,qui sont très fortes.

  20. Avatar de BMD
    BMD

    RB, correctif: il manque les extralourds (bitumes canadiens, huiles extralourdes vénézuéliennes dans mon pétroles tous liquides

  21. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Alors expliquez-moi, j’insiste une fois encore, comment les flux de consommations de produits pétroliers liquides sont passés de 85 millions de barils par jour en 2009 à 95 millions de barils par jour aujourd’hui. Ces dix millions de barils de plus chaque jour en sept ans ne proviennent pas de générations spontanées, ils doivent bien figurer quelque part dans votre segmentation que vous avez du mal, apparemment, à tenir à jour. Il y a de l’Arabie bien sûr, du Canada aussi, quelques biocarburants, de la Chine industrieuse, du Venezuela si mal géré, du Brésil offshore, de l’Afrique. Sont-ce des huiles lourdes, des bitumes, des condensats de gaz, des liquides chargés de gaz? Allez-savoir? Ils sont tous passés dans d’immenses et complexes raffineries qui convertissent les fonds de barils en gazole qui se vend bien et utilisent l’éthane en lieu et place de naphta.
    Mais les dures lois de conservation de masse devraient vous aider dans cette démarche complexe.

  22. Avatar de BMD
    BMD

    RB, j’ai sous les yeux les courbes de production de pétroles tous liquides publiées par l’EIA, qui est la référence préférée des professionnels du pétrole (la BP ne faisant que compiler ces données à sa façon, avec parfois de grosses erreurs comme pour 2015: de 84 Mb/d en 2009, point bas relatif fugace, elle est de 92 fin 2015. Mais si l’on exclut les productions US, elle n’est que de 77, en décroissance assez régulière depuis un maximum de 79 en 2011.
    La mirifique augmentation dont vous parler est due à votre tripatouillage des données (prendre 2009 plutôt que 2008) et à l’augmentation très rapide des productions US à partir de 2009, qui sont maintenant en train de stagner, sinon même de décroître.
    Je vous rappelle aussi que si les composants de la catégorie pétrole tous liquides ne sont pas répertoriés exactement de la même façon par toutes les agences, et si il y a des différences assez sensibles de comptabilité d’une agence à l’autre, ils sont quand même délimités de façon assez claire pour qui connait un peu (de manière non livresque) la réalité des gisements et de la production. Et si l’on veut débattre de l’avenir de la production de ces gisements, il faut séparer clairement ce qui est pétrole naturel de ce qui est pétrole et carburants « artificiels », c’est-à-dire les XTL et les « gains » de raffinerie,qui n’ont rien à voir avec ces gisements.
    Je vous rappelle encore que la production de gaz rapportée par les agences est du gaz sec, tous les autres composants du gaz extrait des gisements étant comptabilisés par ces agences dans le pétrole tous liquides.
    En ce qui concerne la production du pétrole sensu stricto (le crude) contenu dans les gisements dits conventionnels (donc à l’exclusion des extralourds du Canada du Venezuela), il est clair qu’elle est en déclin depuis déjà 10 ans.

  23. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Les ingénieurs de BP à la base des opérations d’exploration et production n’auraient-ils que des connaissances « livresques » qu’ils arrangent à leur sauce? Comme votre mépris envers ceux qui contredisent vos théories semble bizarre!
    J’en conclus donc, si je vous crois, malgré les chiffres publiés, qu’il n’y aurait pas eu durant la décennie précédente de croissance de consommation en hydrocarbures et que les capacités de production décroissent dangereusement. Le marché n’a décidément rien compris, l’imbécile. Mais pourquoi ces pétroliers ne cessent-ils d’investir des milliards à la recherche d’une ressource épuisée?
    Allons vite faire le plein…de vrais liquides, pas d’ersatz.

  24. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Une précision Blédor qui devrait éviter de vous mélanger les pinceaux dans les statistiques du DOE:
    Liquid fuels: All petroleum including crude oil and products of petroleum refining, natural gas liquids, biofuels, and liquids derived from other hydrocarbon sources (including coal to liquids and gas to liquids). Not included are liquefied natural gas (LNG) and liquid hydrogen.

    Cela veut dire que sont essentiellement comptabilisés tous les produits commercialisés liquides SORTANT des raffineries et certains produits dont des pétroles bruts, marginaux, vendus en direct pour combustion dans des chaudières industrielles par exemple, sans passer par les raffineries.

    Les « liquids » représentent essentiellement les produits commercialisés après raffinage et non pas les pétroles extraits.
    Le bitumes et autres huiles lourdes qui sont désulfurés et raffinés émargent donc aux « liquids » de l’EIA en sortie de raffineries, lieu de comptage des productions.

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