Panasonic repousse sa prise de contrôle sur Sanyo, Nissan fera assembler des batteries au Portugal

Sanyo_2                      Il n’y a apparemment aucun rapport entre les deux sujets et pourtant les deux informations rappellent le caractère stratégique qu’a acquis l’industrie des batteries dans le monde. Tout d’abord l’information venant de Panasonic qui annonce que la rachat de Sanyo ne pourra pas être finalisé avant la nouvelle année fiscale 2009 qui démarre le premier Avril au Japon. La raison? Les services américains de la concurrence demandent un approfondissement de l’enquête avant autorisation. Ils s’émeuvent de la fusion des deux leaders mondiaux des batteries, non pas pour la téléphonie ou l’informatique cordless dont les batteries sont de plus en plus chinoises ou coréennes, mais tout simplement pour les futurs véhicules électriques ou hybrides rechargeables. La pression sur les entreprises japonaises pour transférer leur know-how en dehors de l’Asie va être très forte, la batterie étant un organe essentiel des futurs véhicules.

                    Renault-Nissan, en la personne de Carlos Ghosn, sait bien ce caractère stratégique. Il intègre aussi les coûts d’assemblage des éléments en batterie au Japon avec une main d’oeuvre rare et un Yen hors de prix. D’où l’idée de proposer au Gouvernement portugais de mettre en place une usine d’assemblage de batteries au Portugal qui servirait de base, à partir de 2012, à l’Europe entière. Mais ne vous y trompez pas, les éléments d’accumulateurs de technologie NEC proviendront du Japon. Seul l’assemblage des éléments en système batterie sera délocalisé, mais cela, le communiqué ne le dit pas.

                    Cette décision rappelle celle de General Motors d’acheter des accumulateurs à LG Chemical en Corée et d’intégrer l’assemblage en batterie aux Etats-Unis (LIRE).

                     Enfin rappelons que Mitsubishi Motors et Peugeot officialisent que Peugeot va distribuer un clone de la i-Miev, véhicule électrique qui sera produit au Japon. C’était la seule solution pour Peugeot de pouvoir présenter au Marché européen, un véhicule à zéro émission de CO2 dans des temps raisonnables. L’info était connue depuis belle lurette sur ce blog (LIRE).

LIRE les communiqués Panasonic et Nissan.

Le 3 Mars 2009.

Commentaires

3 réponses à “Panasonic repousse sa prise de contrôle sur Sanyo, Nissan fera assembler des batteries au Portugal”

  1. Avatar de don
    don

    Carlos Ghosn c’est pas celui qui a obtenu 4 milliards d’euro de la part de la FRANCE (et donc de nous même)
    quelle renvoi d’ascenceur extraordinaire envers les pigeons (les francais).
    Merci pour les emplois portugais et japonnais

  2. Avatar de Raymond Bonnaterre

    Ce qui prouve que la démarche du Gouvernement français, d’imposer des clauses bidons à Renault de non suppression d’emplois qui sont ensuite annulées pour passer le crible européen, n’avait économiquement aucun sens. Il aurait été préférable de parler exclusivement des produits d’avenir à développer en France.
    Quand au fait que Renault-Nissan soit un peu japonais, il est difficile de le lui reprocher. N’oublions pas que toute la technologie hybride et électrique sur laquelle repose l’avenir du Groupe vient exclusivement du Japon. Renault à une immense chance d’être associé au N°3 japonais. Demandez donc à Peugeot qui va acheter (très cher) les voitures « made in Japan » pour assurer son évolution de gamme.

  3. Avatar de JP
    JP

    Il est sur que peugeot n’apporte pas au projet de vraie contribution technologique. Mais êtes vous certains qu’ils payent si cher à Mitsubishi ce que eux apportent? Car Peugeot fournit tout de même à Mitsubishi quelque chose qu’ils ne possèdent pas et qui est indispensable pour faire fructufier le capital technologique: la caapacité de production industrielle en très très grande série, avec un rapport qualité/prix compétitif.
    Cela dit, l’électrique décollera, mais pas sans subventions massives, or si tout est produit au japon et rien en France, même si je ne sais pas quel tour de cochon sera utilisé pour ce faire, je suis quand même certain que les subventions iront au concurrent qui produira en france.

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