Au premier Janvier 2005, la capacité de désalinisation d’eau dans le monde était estimée à 35 millions de m3 d’eau par jour et le usines en construction ou en projet représentaient un potentiel de 21 millions de m3 supplémentaires. Il est donc possible d’estimer en ce début 2009 la capacité mondiale de production entre 50 et 60 millions de m3 d’eau par jour. La désalinisation de l’eau par distillation flash ou par osmose inverse sur membranes nécessite de lourds investissements et entraîne une très forte consommation d’énergie de 25kWh à 6 kWh par m3 selon les procédés. Il est donc possible d’estimer grossièrement la consommation d’énergie pour cette production mondiale entre 600 GWh à 800 GWh d’énergie par jour, soit la moitié ou les 2/3 environ de l’énergie électrique consommée quotidiennement en France. Les besoins croissants en eau pour la consommation et les besoins industriels et agricoles des pays où sévit la sècheresse fait que ce poste de consommation d’énergie deviendra rapidement un élément non nul de la consommation mondiale en énergie. Il est donc urgent de définir des procédés économes en énergie et de proscrire ceux qui consomment trop d’énergie, comme les divers procédés par distillation flash. 
Parmi les nouveaux procédés prometteurs, il en existe un, inventé à l’Université de Yale aux Etats-Unis qui repose sur un principe très simple. Une solution concentrée de carbonate d’ammonium obtenue par dissolution d’ammoniac gazeux et de CO2 dans l’eau permet par pression osmotique d’attirer l’eau d’une solution salée d’eau de mer au travers d’une membrane (FIG. petites flèches blanches). Une boucle en continu de vaporisation sous vide de l’ammoniac et du CO2 permet de récupérer de l’eau pure et de recycler les gaz dans la solution concentrée. L’intérêt du procédé réside dans la faible énergie consommée pour assurer l’évaporation des gaz, elle est trois fois plus faible que celle nécessaire à l’osmose inverse. Un spin off, appelé Oasys, vient de trouver les capitaux nécessaires pour essayer de valider industriellement ce nouveau procédé. Deux kWh d’énergie consommée par m3 d’eau serait un bon objectif.
Le 18 Février 2009.
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