Jusqu’à présent les Compagnies Electriques (Utilities) américaines productrices et distributrices d’énergie électrique au client final ont généralement sous-traité la production d’énergie éolienne et solaire photovoltaïque ou thermique à des opérateurs spécialisés auxquels ils achètent des quantités d’électricité renouvelable pour satisfaire aux exigences légales de chacun des Etats. Ce modèle économique souffre de deux maux très graves en ces temps difficiles: les sous-traitants fragilisés ne peuvent plus emprunter pour investir dans de nouveaux équipements et, présentant des comptes dans le rouge, ils ne peuvent plus transformer en cash les aides gouvernementales qui se présentent sous forme de déductions fiscales. Ce modèle est donc en train d’exploser et pourrait être remplacé par des flux d’investissements directs des Utilities dans les Energies Renouvelables. Ces dernières ont en effet le cash nécessaire pour investir et savent valoriser les avoirs fiscaux qui atteignent 30% des investissements réalisés dans le solaire dont elles peuvent depuis peu bénéficier.
C’est ainsi que PSE&G qui dessert 2,1 millions de clients dans le New-Jersey propose d’investir directement 773 millions de dollars dans un projet d’installation de 120 MW de puissance photovoltaïque. Les modules seraient répartis en divers types d’applications délocalisées auprès des autorités locales et serviraient aussi à construire une centrale photovoltaïque de 35 MW.
Les mesures du plan de relance américain en cours de difficile gestation entre le Sénat et la Chambre des Représentants devraient reprendre ces aides et éventuellement en élargir le champ d’action. Elles ne sauveront pas les petits investisseurs étranglés par la pénurie de crédit, mais elles vont permettre aux Utilities d’investir directement dans de nouveaux moyens de production d’énergie renouvelable. Dans les périodes de crise les intermédiaires de faible utilité, tels les financiers sans ressources, disparaissent.
Le 11 Février 2009.
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