Coup de tonnerre dans le landernau du véhicule électrique américain, General Motors décide pour sa future Volt qui devrait être équipée d’une batterie de 16 kWh, d’intégrer l’assemblage en batterie aux Etats-Unis et d’acheter les éléments prismatiques au coréen LG. Le choix stratégique de GM est totalement différent de celui de ses concurrents japonais ou coréens qui ont créé des joint venture avec des fabricants de batteries pour accéder à la technologie tout en maîtrisant une diffusion éventuelle du produit. GM veut pouvoir acheter des éléments d’accumulateurs, sur la base d’une spécification, à divers fournisseurs et les assembler lui même en batterie. Le choix du coréen LG comme fournisseur laisse sur le tapis Hitachi Vehicle Energy qui ne savait pas fournir GM en éléments prismatiques conformes à la spécification qui demandait une technologie polymère laminée thermo soudée.
L’usine d’assemblage en batterie américaine de GM, qui devrait être opérationnelle en 2010, devrait être située dans le Michigan, Etat qui tient à encourager l’implantation de futures usines d’assemblage de batteries pour véhicules rechargeables électriquement. Rappelons qu’une batterie d’éléments de type Li-Ion, outre l’assemblage mécanique et le connectage électrique des éléments, comprend de multiples dispositifs de sécurité thermiques et électriques ainsi qu’une unité électronique de gestion de chacun des éléments de la batterie en charge, en décharge et tout au long de sa vie. C’est donc un système complexe.
Ce choix de GM est celui d’un leader de marché de l’automobile traditionnel qui impose ses choix à ses sous-traitants. Il n’est pas évident que ce soit à terme, la bonne démarche. On peut déjà prévoir que GM sera un jour en concurrence avec Hyundai pour disposer les éléments Li-Ion produits par LG Chemical en Corée du Sud. Quand à développer une production locale américaine d’accumulateurs qui est l’ambition de GM et des responsables de l’Administration américaine, il faudra au préalable s’assurer des fournitures de composants clés, auprès d’un très grand nombre de sous-traitants qui sont aujourd’hui tous en Asie. Le sud coréen LG Chemical se dit bien sûr favorable à venir installer un jour une production d’accumulateurs aux Etats-Unis, à condition que les volumes de ventes justifient un tel investissement. Mais peut-il dire autre chose aujourd’hui?
Le 13 Janvier 2009.
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