Par ces périodes d’argent rare et d’énergie au rabais, la plupart des filières du greenbusiness ont du mal à survivre. C’est le cas par exemple des bouilleurs de cru américains qui malgré un cours du maïs en baisse, n’arrivent plus à joindre les deux bouts en vendant leur fuel éthanol à des prix qui dégringolent avec ceux de l’essence. La filière demande un milliard de crédits court-terme pour éviter le dépôt de bilan des plus fragiles. Elle a de bonnes chances d’être écoutée par les Sénateurs des Etats producteurs de maïs qui défendent leurs red-necks. Mais une autre filière américaine est en très grande difficulté: c’est celle des piles à combustibles. Une filière qui représente aux Etats-Unis un ridicule chiffre d’affaires d’à peu près 150 millions de dollars et quatre fois plus en frais de R&D. Elle ne peut pas survivre sans subventions ou sans sponsor fortuné. Sa survie ne dépend que de décisions politiques, les constructeurs de voitures comme General Motors ou Ford ayant quasiment abandonné tout espoir de voir déboucher un produit économiquement acceptable pour une application embarquée.
Alors le US Fuel Cell Council, organisme représentatif de cette « industrie » demande au Congrès de voter un package de subventions de 1,17 milliards de dollars pour soutenir la filière. Pour cela ces centaines de millions de dollars seraient utilisées pour des achats de PAC par les armées et les administrations, pour la mise en place de stations de distribution d’hydrogène, pour des essais de démonstration, pour aider la recherche et les investissements industriels, pour subventionner des modes de transport utilisant ces Piles à Combustible. L’Administration américaine ne peut pas totalement laisser tomber la filière, ne serait-ce que pour des raisons militaires et spatiales. Le désengagement de l’industrie automobile devrait cependant fortement ralentir les efforts accomplis en 2009 dans une technologie trop complexe et trop chère.
Le 2 Janvier 2009.
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