BP : quelques extraits de la Statistical Review of World Energy 2011

 La revue annuelle 2011 des données énergétiques mondiales publiées par BP dans la Statistical Review of World Energy vient de paraître. Ce document de référence publié par un professionnel, rassemble un grand nombre de données indispensables pour aborder objectivement les problèmes énergétiques.

Il est possible de noter un certain nombre de faits marquants que je voudrais illustrer ici.

1- Les réserves prouvées de pétrole poursuivent leur ascension:

  Les réserves prouvées de pétrole dans le monde concernent des quantités de pétroles récupérables avec une bonne probabilité, situées dans des champs connus et pouvant être récupérées aux conditions de prix et grâce aux techniques du moment. L’accroissement des prix, l’intensification des recherches et la mise en œuvre de techniques d’exploration et de production de plus en plus sophistiquées se concrétise par une montée continue des réserves prouvées (FIG.I).

BP 2011 reserves petrole

 A 1383 milliards de barils, elles progressent en 2010 de près de 7 milliards de barils après une extraction annuelle de 30 milliards de barils. Ces bons progrès proviennent entre autres des révisions à la hausse des réserves prouvées au Brésil, en Colombie, dans certains pays africains et en Inde. Les réserves prouvées des sables bitumineux canadiens sont estimées à ce jour à 143 milliards de barils.

Remarque: compte tenu des quantités cumulées de pétrole déjà extraites depuis les premiers barils du XIXème Siècle jusqu’à fin 2010 que l’on peut estimer à 1235 milliards de barils, il est possible d’en déduire que les réserves ultimes de pétrole qui seront connues un jour lointain lors de l’arrêt du dernier puits de pétrole encore en activité, seront supérieures à 2761 milliards de barils.

2- Les réserves prouvées de gaz naturel se maintiennent à 187 trillions de m3 (Tcm):

BP 2011 reserves gaz naturel
 Bien sûr avec la révolution des gaz non conventionnels, ces réserves seront appelées à fortement progresser dans les décennies à venir.

3- La production mondiale d’électricité croît de 3% par an depuis vingt ans:

La production mondiale d’électricité s’est accrue de 5,9% en 2010 et a atteint 21325 TWh ce qui lui a permis de rattraper la moindre croissance des deux années de crise précédentes. Depuis 1990 la production croît en moyenne de 3% par an (FIG.III).

BP 2011 production électricité

Une simple extrapolation quadratique de cette tendance longue justifiée par le développement économique, la croissance de la population mondiale et son urbanisation, permet d’envisager une production mondiale d’électricité de 30 000 TWh aux environs de l’an 2020.

Pour produire les 9000 TWh qui font défaut d’ici à 2020 il faudrait installer 367 000 éoliennes de 7MW avec le facteur de charge de 40% de la mer Baltique. Il est évident que les nouveaux moyens de productions vont faire largement appel au charbon, au gaz naturel et au nucléaire. Ce sont 2500 turbines de 500 MW avec un facteur de charge de 80% ou leur équivalent qui devront être installées d’ici à 2020.

Des réserves prouvées de pétrole et de gaz en croissance, des productions d’électricité qui poursuivent leur progression, tels sont les enseignements que l’on peut retirer de la lecture de la Statistic Review of World Energy 2011 publiée par BP. Cette lecture est absolument indispensable pour placer dans leur contexte les scénarios les plus délirants de certains de nos contemporains appelant au rationnement …seule alternative, selon eux, à la Punition Divine de la pénurie et des foudres climatiques.

Le 8 Juin 2011

 

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