Chez Total on déteste l’éolien mais on apprécie le photovoltaïque. Au moins c’est clair et en plus ce n’est pas nécessairement un mauvais choix, tant les possibilités de progrès dans le photovoltaïque sont immenses. Total dans la filière Silicium polycristallin est impliqué dans Tenesol avec EDF, mais surtout dans le belge Photovoltech avec Suez et IMEC, un des leaders mondiaux dans la R&D autour du photovoltaïque. Il possède également 25% dans le suisse Novacis qui travaille discrètement dans le photovoltaïque de deuxième génération en couche mince. Enfin, pour 45 millions de dollars, Total vient de prendre un peu moins de 20% dans l’américain Konarka qui veut se lancer industriellement dans le photovoltaïque organique de troisième génération. La tâche sera rude, pour passer de la paillasse à l’industrie, mais le principe qui consiste à utiliser les techniques d’impression en continu pour déposer diverses couches de quelques microns sur un support plastique est séduisant. La courant électrique est obtenu entre deux couches conductrices, par irradiation d’un mélange de deux composants organiques l’un polymère aromatique insaturé donneur d’électrons, l’autre un fullerène, nanocarbone sphérique accepteur d’électron selon un processus dit de « bulk heterojunction » qui passionne les spécialistes.
Konarka est très fier d’un résultat expérimental officiel publié par le National Energy Renewable Laboratory (NREL) qui crédite sa technologie balbutiante d’un facteur de conversion de 6% et annonce dèjà un 10% au bout du chemin.
Le 15 Décembre 2008.

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