Progression des PIB de l’Allemagne et de la France au premier trimestre
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15 réponses à “Progression des PIB de l’Allemagne et de la France au premier trimestre”
Pour le calcul du PIB, il faut aussi rappeler que le poids de l’immobilier (20%) dans le PIB de la France est bien plus important qu’en Allemagne et l’évolution des prix immobilier ne fait qu’accroître cet écart.
http://auxinfosdunain.blogspot.com/2010/09/poids-de-limmobilier-20-du-pib-francais.html
Il faut aussi ajouter les spécificités de chaque pays dans le calcul du PIB comme celui de la France qui inclut dans le calcul du PIB des loyers fictifs comme avantage en nature quand vous êtes propriétaire de votre logement.
Si vous êtes locataire, les loyers sont comptés dans la consommation finale effective.
Si vous êtes propriétaires, des loyers imputés, attribués fictivement aux propriétaires, sont comptés également. En pratique, la contribution au PIB est évaluée en repérant les logements et en leur attribuant un loyer.
Loyers imputés (propriétaires) : 159,2 milliards d’euros soit 8,3 % du PIB (plus de 3 fois ceux des ménages locataires).
Evolution du patrimoine immobilier entre la France et l’Allemagne :
– France 2,8 trillions d’euros en 2000, 6,6 en 2007 soit + 139 %, 13,2 % par an !
– Allemagne 3,8 trillions d’euros en 2000 5,0 en 2007 soit + 34 %, 4,2 % par an !
http://investigationfin.canalblog.com/archives/2011/02/09/20344947.html
Il ne reste plus qu’à calculer le PIB hors immobilier et autres avantages en nature.et oui, les allemands construisent des machines outils, des mercedes et des éoliennes, quand les français construisent des tas de pierre qui prennent 15% par an…
Le jour ou la bulle spéculative sur l’immobilier va péter, on va se retrouver malins en France tiens… (ah oui j’oubliais qu’on exportait a perte des EPR.. comme en Finlande ou le contribuable va devoir payer l’incompétence d’Areva…)Cher Raymond,
Mais que pensez-vous donc de ces graphes ?Le graphe le plus intéressant est ben-sûr celui du bas. On y voit une consommation française de produits pétroliers et autres ersatz se stabiliser après une importante chute de 0,2 million de barils/jour. Elle illustre le caractère largement irréversible des dégâts occasionnés par la dernière crise sur l’activité économique française.
Quand à la consommation allemande en ces produits, elle réagit beaucoup plus que la précédente à la conjoncture. L’industrie allemande est clairement repartie et la consommation de produits pétrolier a suivi.
La relation générale entre consommation de pétrole et les divers paramètres tels que PIB, prix des carburants, démographie, météo, évolution du parc de véhicules, etc. apparaît d’une grande complexité, même si globalement sur les 5 ans examinés ici, on assiste à une baisse des consommations de près de 0,2 million de baril/jour aussi bien en France qu’en Allemagne.La production industrielle française reste 10% en deça de son niveau de 2007.
L’Allemagne a dépassée ce niveau depuis la crise.
L’intensité en consommation de pétrole par habitant reste par contre équivalente dans les deux pays, quelque soit la part du nucléaire, n’en déplaise à notre président. Le nucléaire nous économise du gaz et du charbon, c’est une bonne chose, mais pas de pétrole. En attendant la IVème génération et la production d’hydrogène à bas coût même si c’est un doux rêve pour l’instant, on peut avoir le droit de rêvasser un peu.L’hydrogène, Tonton, est un très mauvais vecteur énergétique n’en déplaise aux écolos démagos qui le voient en primeur pour demain.
60% de rendement pour l’électrolyse de l’eau,
80% de rendement pour le laver, le sécher, l’isoler, le comprimer, le transporter
60% de rendement dans une PAC avec des batteries en tampon,
cela fait un rendement global de:
0,6 x 0,8 x 0,6 = 29%
Pas loin des trois quarts de l’énergie initiale est partie en chaleur.
Pour un EV à batteries il faut compter:
90% ou plus de rendement du réseau et du redresseur,
80% de rendement charge-décharge de la batterie
pas loin des trois quarts de l’énergie initiale alimentent le moteur électrique.
Il n’y a pas photo.
Une ligne électrique est encore et pour longtemps le meilleur moyen de transfert d’énergie propre sur un territoire de plus en plus urbain.J’ai fait mes leçons et j’ai lu vos billets sur la question qui sont intéressants.
Lorsque je parlais de production d’hydrogène dans la IVème génération, je considérais le H2 comme un sous-produit utilisé par la chaleur des réacteurs qui au lieu d’aller chauffer les petits poissons et les petits oiseaux, pourrait être stockées.
Ce serait le cas dans les réacteurs à hautes températures (http://goo.gl/Qktlh) qui pourrait fournir chaleur, électricité et hydrogène sinon. Rendement maximale, technologie plus mûre qu’on le pense. La IVème génération a beaucoup de potentiel il me semble.
Quant à l’utilisation de l’hydrogène, outre la PAC, il y a aussi les moteurs à combustion d’hydrogène.
Bref l’hydrogène comme vecteur électrique, vous avez raison, les rendements sont trop faibles. Par contre comme carburant associé à un raison de distribution et du nucléaire du futuuuur, alors là ça a plus de gueule. Mais c’est lointain. Voir les scénarios CEA sur le sujet.Faire de l’Hydrogène avec l’énergie thermique nucléaire ou toute autre énergie thermique d’ailleurs, conduit au travers de réactions chimiques complexes comme la dismutation de l’acide iodhydrique, à un vecteur difficile à stocker, à transporter, à utiliser. Ce sont des projets au long cours, pour les siècles prochains. D’autres formes tel que le méthane, l’ammoniac ou l’hydrazine pourraient un jour être utilisées pour stocker l’énergie…mais pour cela il faudra que les prix des énergies fossiles devenues rares, atteignent des niveaux justifiant ces alternatives complexes et énergivores.
En attendant, la production d’électricité acheminée de façon efficace et transformée aisément répond de plus en plus aux besoins d’un monde urbanisé, évoluant vers la traction électrique pour tous ses déplacements individuels ou collectifs et soucieux de son confort thermique en été comme en hiver.Comme je le redoutais, vous connaissez plus le sujet que moi. Je vais creuser ça. Le stockage de l’électricité reste un casse-tête.
Il est évident que l’électricité aura un rôle de plus en plus important, en soit le nucléaire reste une bonne option en France. Si on se calme sur le chauffage électrique et qu’on pense plus à la géo- et aérothermie basse température, ce sera bon pour nos pointes de consommation et aux éventuels transferts de consommation vers la voiture électrique comme vous disiez.
Sinon, un peu hors sujet, j’ai lu que le déploiement de Linky au plan national pour 8 milliards d’euros pourrait effacer 20 GW en capacité de production, ce qui fait tout de même un tiers des capacités moyennes mobilisés sur le réseau. Vous confirmez ces chiffres ?Navré Tonton, tout ce qui touche au concept de « Smart Grid » du type compteur intelligent, gestion chronologique intelligente des tâches au sein du foyer, relève d’un concept qui intéresse surtout les industriels qui vont proposer ces évolutions et c’est bien normal. Ce qui reste à démontrer c’est la rentabilité et la pertinence de chacune des étapes. Pour l’instant Linky d’ERDF est un pilote qui va coûter cher à la collectivité. Son premier boulot sera de faire disparaître les releveurs de compteur grâce à une transmission automatique des relevés et il permettra une modulation des tarifs plus avancée qu’aujourd’hui(Smart Mettering)pour vous faire payer plus cher votre électricité en heure de pointe. Fonctionnant dans les deux sens il permettra bien plus tard à chacun de devenir producteur d’électricité et de stocker de l’énergie électrique dans des batteries. Tout cela sera très long à mettre en place et demandera beaucoup de fiabilité dans les transmissions de données très dispersées sur le territoire. Il restera à démontrer que chacune des applications encore à inventer et à développer sera suffisamment rentable pour motiver le Grand Public. Le risque est que pendant des décennies certaines applications coûteuses ne demeurent l’apanage que de quelques riches bobos.
Linky n’est donc qu’un premier élément d’un puzzle beaucoup plus complexe.
Il va falloir surveiller ce que vont faire les Japonais dans ce domaine. L’instabilité involontaire du réseau électrique japonais va les inciter à investir dans des moyens de génération et de stockage d’électricité pour chaque foyer, ce qui ne peut que booster l’approche smart-grid dans ce pays électriquement isolé du reste du monde.
Toutes les idées prises individuellement sont bonnes mais le vrai problème consiste à définir un réseau électrique le plus simple possible avec un nombre limité de redondances. Définir un réseau stable bien alimenté me semble plus important que de vouloir lutter contre les instabilités soit de grilles mal foutues (USA) soit de grilles mal alimentées par trop de sources intermittentes. Il faut penser au coût global du système, mais il est normal que chacun mette en avant ses éléments de solution.Bravo Ray pour votre vision honnête et mesurée de la situation des smart grids.
Juste une petite remarque sur les pac. S’il est vrai que remplacer du chauffage effet joule par une pac représente un gain direct en matière de pointe électrique hivernal, ça n’est pas le cas pour un remplacement de chaudière propane/fioul, majorité des cas d’installation de PAC.
Enfin, l’aérothermie présente le problème qu’en cas de grand froid, le rendement de la pac s’apporche dangereusement de celui de l’effet joule.
Quant à la voiture électrique si sa généralisation se confirme, ce sera une obligation que d’avoir de dispositifs intelligents de gestion de la charge…Merci Raymond d’avoir pris le temps de me répondre sur les smart grid.
On entend souvent que la gestion intelligente des réseaux va mécaniquement faire diminuer la consommation d’électricité, par la meilleure information des usagers dans un premier temps puis ensuite par la petite gestion domestique à distance étendue à l’ensemble des foyers. Le manque d’expérience concrète dans un grand ensemble de foyer (les résultats de Linky sur Tours ne seront connus que très peu de temps avant sa généralisation vraisemblablement en été) se fait sentir même si l’Italie s’est déjà équipé massivement avec de telles outils de mesure domestique. A voir, je n’ai pas de résultats sous la main.
Il en est de même pour l’intégration des renouvelables dans un réseau national plus ou moins connecté avec les pays limitrophes. Le Danemark et l’Espagne ont réussi à augmenter la part des renouvelables dans le mix électrique à des taux assez honnêtes mais en ayant un fort appoint de thermique classique, d’arrêt de parcs éolien en cas de surcharge et pour le Danemark la connexion nordique. Le Danemark a annoncé pouvoir aller jusqu’à 30% et pousser ensuite à 40% au maximum, l’Espagne en est à 15% mais à peu de connexion avec la France.
Il y comme un paradoxe chez les promoteurs des renouvelables décentralisés (et de lignes HT en général) à mettre en avant la production locale alors que la consommation ne l’est en générale pas sauf avec appoint au gaz (petites stations au Danemark en cogénération chaleur) et systèmes de stockage là aussi localisée. Le futur ne sera ni totalement centralisé, ni totalement décentralisé. Et entre maintenant et le futur, une longue transition.
Pour répondre à Marvin :
– PAC : Le chauffage électrique restant peu cher (un effet pervers du kWh nucléaire bon marché, l’isolation légère allant avec de pair en général), la conversion vient d’abord des sustèmes thermiques classiques, c’est vrai. Et ne change pas les problèmes de pointes. Un système simple d’écrétage seraient de mettre en place des systèmes avec une inertie thermique pour diffuser la chaleur même sans alimentation (comme la simple brique des cheminées qui diffusent la chaleur la nuit). Ou encore la commande à distance avec un Linky généralisé (au pire de me tromper encore, je pense que c’est possible).
– Aérothermie : là encore tout dépend du système et de son efficacité mais si ces jours de grand froid ne sont pas trop fréquents, cela reste intéressant. Au pire la géothermie est utilisable, la température du sol restant elle quasi constante à une certaine profondeur.
– Sur la voiture électrique, RTE a annoncé que la prévision (optimiste) d’un million de véhicules en 2020 n’apporterait qu’un surplus de consommation de 1,5% sur un an sans problème dans l’état actuel du réseau. Mais qu’ensuite des systèmes plus intelligents devraient être mis en place pour accueillir une flotte plus importante.Globalement d’accord avec vous Tonton.
Simplement je rajouterais qq points sur Linky:
-Un compteur intelligent ne l’est pas réellement. Il est simplement communicant. Il faut ajouter de l’intelligence, des box, des régulateurs supplémentaires.
-Pour l’instant les expérimentations de Tours et Lyon servent à valider le matériel et les méthodes, notamment de changement de compteur à grande échelle, de traitement de l’information, MAIS PAS de la maîtrise de la demande en électricité (MDE) ou en anglais demand response.
Quant à l’Italie, les résultats sont très positifs…parce qu’ils ont permis d’éradiquer la fraude massive qui s’établissait auparavant.
Finalement les opérations de demand response sont intéressantes aux USA, mais à des échelles « petites » de ditsributeurs d’électricité locaux.@Marvin
Sur l’intelligence relative des compteurs : de la même manière que France Telecom n’a pas câblé la France entière avec uniquement des fils pour le téléphone mais en a profité pour ajouter ce qui deviendra le support d’Internet, Linky est évolutif, communiquant comme vous disiez et peut être mis à jour à distance. Le logiciel utilisé actuellement ne permet pas de contrôles plus fins que ceux permettant une véritable gestion des appareils électriques mais du fait du caractère évolutif pourra l’être. Ce qui demande un investissement ultérieur supplémentaire bien sûr. Mais la base technologique est là.
Pour les expérimentations de Tours et Lyon (je ne savais pas pour cette dernière, je crois qu’ils font des expériences d’Internet à courant porteur pour usage domestique dans la région également) je parlais avant tout de l’information du consommateur et de la réduction potentielle de consommation intégrée par ErDF dans ses prévisions de baisses.
Oui en Italie l’objectif premier était d’échapper à une fraude assez généralisée, il est bon de le rappeler.
Votre dernier point m’intéresse, si vous avez des ressources à partager n’hésitez pas. Je serais curieux de savoir comment les pays nordiques font face à ces problèmes.Je réitère mon affirmation. Linky n’est pas intelligent = il n’a pas de processeur intrinsèque lui permettant de traiter de l’information de manière aboutie. En tout cas il n’y a pas de « protocole » associé.
Et encore, quand je dis communicant, il l’est dans le sens domicile => gestionnaire de réseau, mais dans le sens Gestionnaire => domicile, il n’y a pour l’instant qu’une prise USB, et les sorties, pour l’instant effectivement, ne diffèrent pas de la sortie « sèche » des compteurs électroniques actuels.
Il faudra donc bien un device, ne serait-ce qu’une clef wifi, zigbee, bluetooth ou ethernet.. pour communiquer avec les appliances de la maison (frigo, machine à laver, PAC, etc.)
… ou pour informer les utilisateurs de leur consommation en temps réel lorsque le compteur est à la cave…
Pour les smart grids aux US, voir
http://www.emeter.com/
(un blog intéressé dans le business, donc potentiellement biaisé, mais intéressant malgré tout)
http://www.drsgcoalition.org/resources/other/IEE_Low_Income_Dynamic_Pricing_UPDATED_SEP%2010.pdf
http://www.drsgcoalition.org/resources/other/ACEEE_AMI%20&%20Feedback%20Program%20Meta-Review_JUN%2010.pdf
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